Le Mouvement Y EN A MARRE vote contre le projet de loi d’amnistie générale

Le Mouvement Y EN A MARRE est contre le projet de loi d’amnistie générale dont le texte a déjà été adopté lors de la réunion du Conseil des ministres du 28 Février 2024 avec une « célérité douteuse ».
Selon le mouvement, dans sa déclaration liminaire, cette décision inattendue, non concertée et inopportune prise à la surprise générale est systématiquement est rejetée par les familles des victimes, les personnes détenues arbitrairement et tous les citoyens soucieux de justice.
Le mouvement des activistes souligne qu’au plan international, une loi d’amnistie qui jette une ombre sur les évènements vécus au Sénégal entre Juin 2021 et 2024 viole les articles 7 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies du 16 décembre 1966 et l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, dans la mesure où l’Etat du Sénégal refuse aux victimes le droit d’être entendues et jugées conformément aux engagements internationaux et aux lois internes du Sénégal.
Ainsi, fidèle à ses idéaux fondatrices, le mouvement dénonce cette façon de faire de la politique consistant à bâillonner, à jeter en prison d’honnêtes citoyens dans des conditions inhumaines et à refuser d’ouvrir des enquêtes pour clarifier les décès de dizaines de citoyens et finir par jouer au sapeur-pompier.
Selon le coordonnateur Aliou Sané, le monde entier est témoin des graves violations des droits de l’homme et abus occasionnés par des arrestations, rafles systématiques, brimades et meurtres à travers tout le pays depuis trois ans.
« Des manifestants non armés ont été abattus de sang-froid au grand jour, d’autres ayant subit des blessures graves se retrouvent handicapés à jamais », a-t-il donné en exemple.
Affirmant que « c’est tout cela que la loi d’amnistie de Macky Sall compte nettoyer ! ».
Y en marre compte ainsi se dresser contre ce projet et appelle le peuple sénégalais à se mobiliser pour son échec.
Les acteurs du mouvement précisent que si les autorités persistent à faire voter cette loi, ils vont saisir les organes des Traités des Nations Unies et de l’Union Africaine pour amener le Sénégal à l’abroger dans les meilleurs délais.
Le mouvement met également en garde les députés qui se rendraient complices d’une forfaiture consistant à étouffer la poursuite de crimes graves et comportements graves contre le vote d’une quelconque loi d’amnistie.
Y en a marre invite les candidats à l’élection Présidentielle de 2024 à prendre un engagement public à combattre ce projet de loi et à l’abroger au besoin car elle est « inique » et ses « bénéficiaires », encore inconnus, sont autres que les Sénégalais.

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