Lancement des travaux de construction du pont de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie

Lancement des travaux de construction du pont de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie ce mardi.


Le lancement des travaux de construction du pont de Rosso, qui reliera les deux rives du fleuve Sénégal entre la Mauritanie et le Sénégal sur 1,4 kilomètre est prévue ce mardi 30 novembre 2021 en présence des deux Chefs d’Etat.

La réalisation du Pont de Rosso fait suite aux instructions données par le Président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani et le Président Macky Sall, aux ministres concernés par ce projet d’accélérer le démarrage des travaux. Cette initiative traduit ainsi la ferme et commune volonté d’impulser un souffle nouveau aux relations entre les deux pays frères, en agissant ensemble pour construire, à tous les niveaux, une collaboration dynamique, positive et confiante.

Le pont de Rosso remplacera les services des bacs de la Société des Bacs de Mauritanie qui relient actuellement les deux rives du fleuve Sénégal de manière modérée en raison des faibles capacités de bacs et de leurs horaires. Les conditions de cette traversée ralentissent le mouvement des personnes et des marchandises, ce qui se traduit par des coûts de transactions élevés entravant le commerce national et régional. En plus de sa contribution à l’intégration régionale, la réalisation du projet aura un effet réducteur appréciable sur la pauvreté dont l’incidence est particulièrement élevée dans la Zone d’Influence du Projet au Sénégal et en Mauritanie.

Prévu pour améliorer les conditions de traversée des populations, le pont est long de 1461 mètres, large de 14,55 mètres, avec 8 kilomètres de routes d’accès. Il a une chaussée à deux voies, avec une durée de vie de 100 ans. Une voie de contournement de 6 kilomètres du côté de la Mauritanie et quelques centaines de mètres du côté du Sénégal. Ce projet a vu le jour grâce à la volonté des deux chefs d’État de soulager les populations.

L’absence d’un ouvrage de franchissement du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre les deux pays, constitue un handicap majeur à la mobilité des personnes et des biens. La construction du pont de Rosso permettra ainsi de relier les 1 500 mètres qui séparent les deux rives du fleuve.

En plus des mesures de facilitation des transports et de développement des échanges commerciaux, le pont de Rosso permettra de réduire la durée du trajet et de baisser les coûts de transport. Cet ouvrage contribuera également, par extension, à développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger-Lagos et Alger-Dakar, dans une perspective de consolidation de l’intégration Sud-Sud entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb.
La construction du Pont de Rosso, infrastructure essentielle du corridor Trans côtier Tanger-Casablanca-Nouakchott-Dakar-Abidjan-Lagos, participe grandement à la mise en œuvre de la politique d’intégration sous régionale. Cette dernière a pour ambition de favoriser l’interconnexion des réseaux routiers des deux pays, réduire la durée des voyages, accroître les échanges commerciaux et renforcer la cohésion entre les deux peuples.

Le pont constitue une passerelle stratégique et économique entre la Mauritanie et le Sénégal. Il servira de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Le Pont de Rosso s’inscrit donc parfaitement dans une volonté partagée de renforcer la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal et dans le choix d’accorder une importance particulière à la construction d’infrastructures de transport à dimension régionale et continentale, conformément aux stratégies établies par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

Les ministres sénégalais et mauritaniens en charge des Transports terrestres et des Finances ont signé le jeudi 25 mars, à Rosso Mauritanie, les contrats pour la construction du pont de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie. Le démarrage des travaux était prévu en juin 2021, pour une durée de 30 mois avec un financement de près de 60 milliards Fcfa de la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Banque Européenne d’Investissement et d’un don de l’Union Européenne.

Le pont permettra de développer les échanges entre les deux pays avec une incidence positive notamment sur la production agricole, et réduire considérablement le temps de transport entre les deux rives.

Selon nos informations, une fois le pont achevé, le trafic quotidien moyen bondirait de 115 véhicules à 370 à sa mise en service, puis à 3 210 à l’horizon 2048. Les véhicules gagneront deux heures sur le trajet de Nouakchott à Dakar, long de 550 kilomètres.

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