La Côte d’Ivoire va-t-elle perdre la CAN ?

Football - CAN 2023 : Côte d'Ivoire en grande forme, 16 buts lors des 3  derniers matchs

La Côte d’Ivoire est passée tout prêt de l’élimination et ne doit son salut qu’à la victoire du Maroc pour son dernier match de poule. Une désillusion qui a failli devenir un jour de deuil national.

 

La Côte d’Ivoire est-elle prête pour la phase finale ?

 

Mise en déroute par la Guinée Equatoriale (0-4), les Ivoiriens n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes dans un match à sens unique. Qualifiés par miracle pour les huitièmes de finale, les éléphants sont entrés dans une profonde crise.

 

A peine le match terminé, le sélectionneur de l’équipe, Jean-Louis Gasset a fait ses valises pour rentrer en France. Son mandat à la tête de l’équipe hôte s’est terminé dans les pires conditions.

 

Démis de ses fonctions au motif de « résultats insuffisants », il remet à son adjoint, Emerse Faé, les clefs d’une équipe en plein doute. Leur prochain match ne devrait pas les arranger, car les hommes de Emerse Faé vont affronter le Sénégal, l’un des plus grands favoris de cette CAN pour le titre, d’après Pari en ligne Cameroun.

 

Autant dire que l’affaire risque de tourner court pour un pays hôte qui ne sait plus à quel saint se vouer.

 

Hervé Renard ne sera pas leur sauveur

 

Sollicité par la fédération ivoirienne pour sauver l’équipe d’une ultime humiliation, la fédération française de football a finalement refusé de prêter Hervé Renard à la Côte d’Ivoire, alors que celui-ci est engagé en tant que sélectionneur de l’équipe de France féminine.

 

Le sorcier blanc était vu à Yamoussoukro comme un ultime espoir. C’est dire l’état de cette équipe. Complètement à la dérive, il lui faudrait un miracle pour s’imposer contre le Sénégal. Le gouvernement ivoirien a déjà montré par le passé qu’il ne goûtait pas du tout ce genre de performance, surtout lorsqu’elles sont aussi désastreuses.

 

 Les joueurs iront-ils dans un camp militaire ?

 

En 2000, après une élimination fracassante au Ghana, l’équipe de Bakayoko est emmenée directement sur un aéroport de la banlieue de Yamoussoukro. Attendue sur le tarmac par des militaires en armes, ils sont conduits de force dans un camp militaire pour un stage de rééducation patriotique.

 

Deux jours de marche au pas, de cours de civisme, et de lever des couleurs. Entre brimades et autographes pour les militaires qui les encadrent, les footballeurs ivoiriens sont redressés pour leur apprendre à ne plus perdre.

 

23 ans plus tard, l’histoire est en train de se répéter pour les éléphants. Le départ de leur sélectionneur, citoyen Français, est peut-être le signe que quelque chose de plus dure les attends s’ils s’inclinent contre le grand Sénégal.

 

Le séjour militaire, qui devait durer une semaine en 2000, durera peut-être bien plus longtemps cette fois-ci.

 

Faut-il craindre pour l’intégrité des joueurs ?

 

Après la défaite contre la Guinée Equatoriale, des scènes d’émeutes ont eu lieu à Abidjan. Pour sortir du terrain sans être blessés, les joueurs ont dû être escortés par la police. Face à la violence, Guinéens comme Ivoiriens ont patienté de longues heures avant de pouvoir quitter le stade.

 

S’ils voulaient les encourager, leurs supporteurs ont peut-être retiré la seule chose qui pouvait leur servir à gagner : le courage.

 

Lundi, ils affronteront le Sénégal dans la peur de la défaite et des conséquences qui s’en suivront pour eux. Cette CAN risque de se terminer bien tristement.

 

 

 

 

 

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