De la CENA à la CENI : Les motivations derrière la transition du président Diomaye

Lors de son discours à la veille de la fête nationale, le président actuel a abordé la réforme du système électoral, annonçant ainsi un tournant significatif.

Il a officiellement annoncé le remplacement de la Commission électorale nationale autonome (Cena) par une Commission électorale nationale indépendante (Ceni), avec « un renforcement de ses moyens et prérogatives.»
Cette transition vers la Ceni, tout comme la rationalisation des partis politiques et de leurs financements, a été un sujet récurrent au Sénégal. En rappelant le processus qui a mené à la création de la Cena en 2005, cette évolution vers la Ceni était déjà envisagée. Mais, le Sénégal avait opté pour la mise en d’une Direction générale des élections (Dge) rattachée au Ministère de l’Intérieur et chargée de l’organisation des élections nationales et locales ainsi que des référendums et d’une Cena chargée de la supervision des opérations électorales. Ces deux organes ont permis ainsi deux alternances politiques (2000 et 2024) et une présidentielle sans contestations devant le Conseil constitutionnel (2024).

Cependant, des défis ont émergé lors des récentes élections, mettant en lumière des problèmes de gestion au sein de la Dge, notamment le non-respect des décisions de justice. Ces incidents ont terni l’image des organes électoraux. Il est à noter que plusieurs pays de la sous-région, tels que le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et la Côte d’Ivoire, ont déjà adopté une Ceni, soulignant ainsi une tendance régionale vers des commissions électorales indépendantes.
Avec Sudquotidien

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