Amnistie – Le Ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall trace la voie pour la réhabilitation de Karim Wade et Khalifa Sall

Le Garde des Sceaux ministre de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall était l’invité, ce dimanche 9 octobre, de l’émission Jury du dimanche sur Iradio.Ismaïla Madior Fall - Ministre de la Justice

Face à Mamoudou Ibra Kane, il a déclaré qu’il n’est pas contre une requête pour la révision d’un procès. Mais, pour ce faire, soutien le Garde des Sceaux, « il faut que certaines conditions soient réunies. Il faut des éléments nouveaux qui montrent qu’il y a eu des erreurs dans le premier procès. De plus, c’est à l’initiative du Garde des sceaux, de la partie intéressée ou des ayants droit. Objectivement, je n’ai pas à ma disposition des éléments qui permettent d’envisager une révision. Concernant Karim Wade, le délit d’enrichissement illicite a été confirmé par toutes les juridictions. C’est des décisions revêtues de l’autorité de la chose jugée qu’aucun organisme fut-il international ne pourrait enlever. Cela, c’est évident et au moment où nous parlons il n’y a pas d’éléments objectifs qui permettent d’envisager une révision du procès », a dit Ismaïla Madior Fall.
Mais cette solution, comporte selon lui des risques. En effet, précise-t-il : « on peut aller dans le sens de la révision d’un procès et que la condamnation soit beaucoup plus sévère. Car il y a des éléments nouveaux qui renforcent les incriminations et qui peuvent faire en sorte que la personne soit à nouveau condamnée. Donc, la révision ne garantit rien. C’est un autre procès qui s’ouvre et c’est aléatoire », avertit le ministre de la Justice. Après avoir fait remarquer qu’une révision de procès n’a jamais eu lieu dans l’histoire politique, institutionnelle, judiciaire du Sénégal, Ismaïla Madior Fall, dira que « les voies qui s’imposent et qui  paraissent possible d’envisager c’est la modification du code électoral. Il y a aussi la voie de l’amnistie qui est envisageable et qui n’est pas une première ».

Par ailleurs, Ismaïla Madior Fall s’est également prononcé sur la démission de la députée Aminata Touré du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar. Selon le ministre, « si elle (Aminata Touré) cumule un comportement par le discours, par l’attitude, par le positionnement, par le vote comme quelqu’un qui ne fait pas partie de la majorité, elle sera démise de son mandat de député. Parce que la constitution est claire, tout député qui démissionne de son parti sera automatiquement déchu de son mandat ».

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