Le Sénégal renoue avec la violence après l’annulation par Macky Sall du processus électoral

Des manifestations ont éclaté dimanche à Dakar. Le Sénégal renoue ainsi avec la violence après l’annulation par Macky Sall samedi, du processus électoral alors que la campagne devait s’ouvrir ce dimanche 4 février.

Des heurts ont éclaté dimanche à Dakar entre forces de sécurité et manifestants protestant contre le report inédit de la présidentielle annoncé la veille par le chef de l’État Macky Sall dans une atmosphère hautement volatile.
Car, des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Dakar, où les gendarmes sénégalais ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes venues manifester contre le report sine die de la présidentielle prévue le 25 février, annoncé la veille par le président Macky Sall. Des opposants et candidats à la présidentielle ont été interpelés alors qu’ils participaient à la manifestation.
Macky Sall pourrait rester au pouvoir jusqu’au 25 août. Sauf que cette date va coïncider avec la semaine de la célébration du Grand Magal de Touba, un évènement religieux d’envergure qui réunit des milliers de fidèles dans la cité religieuse de Touba.
Cependant, il faut souligne que si la proposition de loi constitutionnelle déposée par les députés du PDS est adoptée, le président Macky Sall va rester au pouvoir jusqu’au 25 août, nouvelle date de l’élection.
L’Assemblée nationale du Sénégal devrait adopter ce lundi 5 février une « proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ». Celle-ci aboutirait, dans ce scénario, à un report de six mois de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février.
Cette initiative fait suite à divers incidents et contestations ayant entouré le processus électoral.
La proposition prévoit une dérogation à l’alinéa premier de l’article 31, prolongeant ainsi la période électorale jusqu’au 25 août 2024. Pendant cette période, le Président de la République en exercice restera en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
La proposition de loi invoque le préambule de la Constitution du Sénégal, qui garantit le droit à une égalité d’accès au pouvoir pour tous les citoyens sans discrimination.
Néanmoins, le processus électoral en cours a été marqué par des incidents et des contestations, notamment concernant la validation des candidatures et des dysfonctionnements techniques et administratifs. Ces problèmes ont mis en lumière une crise institutionnelle entre les pouvoirs législatif et judiciaire, ainsi qu’un risque pour la démocratie sénégalaise et l’intégrité du processus électoral.
Cette proposition de loi souligne l’importance d’une révision complète du processus électoral pour prévenir toute instabilité institutionnelle et tout trouble politique susceptible de compromettre la République.
Du moins, si l’on en croit les explications officielles fournies par les autorités.

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