Tensions dans la justice Sénégalaise : La Direction des Droits humains met les points sur les »i »
La justice Sénégalaise est secouée par un conflit générationnel latent depuis quelques années. L’affaire récente est celle qui a opposé les juges Ousmane Kane et Yaya Amadou Dia créant ainsi un malaise profond dans la magistrature. L’Igaj (Inspection générale de l’administration judiciaire) a même été saisie dans la suite de cette affaire par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Maître Malick Sall. Dans la foulée, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le Juge Souleymane Téliko a été convoqué et auditionné par l’IGAJ pour avoir dit à une radio qu’il y a eu une violation de la présomption d’innocence de Khalifa Sall. Ce dernier, ancien maire de Dakar, a été condamné par la justice sénégalaise à cinq ans de prison pour détournement de deniers publics, puis libéré à la suite d’une grâce accordée par le président de la République, Macky Sall.
Le directeur des Droits humains du ministère de la Justice, Mbaye Diop avait prévu de tenir un point de presse ce vendredi 09 octobre 2020. Mais, la sortie du Premier Président de la Cour Suprême a entraîné l’annulation de la rencontre du directeur des droits humains avec les journalistes. Cependant, la Direction des Droits Humains a décidé de briser le silence pour mettre les points sur les « i ». Mbaye Diop rappelle les lois organiques qui encadrent le statut des Magistrats. « Un magistrat en fonction est-il en droit de se prononcer en public sur une décision rendue par une juridiction
sénégalaise ? »
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Voici les réponses de la Direction des Droits Humains du Ministère de la Justice.