“Le taux de toxicité au quai de Hann est 18 000 fois supérieur à la norme” Environnementaliste

La baie de Hann, considérée comme l’une des plus belles au monde, offre aujourd’hui un des visages les plus hideux. Malgré tout, des femmes et des enfants s’y retrouvent quotidiennement pour des activités commerciales pour les unes et la baignade pour les autres. Ce qui n’est pas sans conséquences sanitaires. EnQuête a consacré dans son édition de ce mercredi, un Dossier sur l’insalubrité à la Baie de Hann. Signé Mariama Diémé, le journal a traité le sujet « Santé et bien-être pollués ». Selon l’environnementaliste, Bassirou Ndiaye, « le taux de toxicité au quai de Hann est 18 000 fois supérieur à la norme ».

“La baie de Hann souffre, en réalité, de deux types de pollution : liquide et solide. L’Onas ne s’occupe que de celle liquide, à savoir les canaux qui déversent l’eau dans la mer. Le canal 6 de l’Onas déverse, à lui seul, 70 000 m³ par jour. On a 13 émissaires sur une distance de 14 km. La pollution solide concerne les déchets solides qui sont déversés le long de la plage. C’est le travail de l’Ucg. Celle-ci n’a pas les prérogatives de s’occuper de la baie de Hann. Donc,là, il faut un autre financement, un autre dossier pour redémarrer le travail de dépollution solide. Il faut que l’Etat puisse appliquer la politique environnementale dont il parle au profit des populations. Au lieu de capter des projets pour ne rien réaliser. Dans le cadre de ce programme,tout doit être transparent.Et je déplore l’absence des autorités sanitaires, notamment la tutelle, pour ce combat, malgré les alertes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Aujourd’hui, la question fondamentale, avec cette initiative, est de savoir quand est-ce que la mer va régénérer. Il faut savoir que le taux de toxicité au quai de pêche de Hann est 18 000 fois supérieur à la norme. A la Sogas, c’est 35 000 fois par rapport à la norme Oms, 12 000 fois à Marinas. Donc, occupons-nous de la plage en même temps que de l’eau. On ne peut pas s’occuper de la dépollution liquide et ignorer les déchets solides.Ça n’a aucun sens.C’est cette pollution solide qui crée les maladies. C’est la grande équation qu’il faut résoudre.”

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