Economie : L’UEMOA table sur une croissance de 6,9 % en 2017

Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), il est attendu un taux de croissance de 6,9 % cette année contre 6, 7 % en 2016 et 6,6 % en 2015. La Banque centrale des États de l’Afrique l’ouest (Bceao) a rendu public, hier, cette projection, à l’issue de la 2e réunion ordinaire de l’année 2017, du Comité de politique monétaire (Cpm) présidée par le gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.

Le comité a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique, les facteurs de risque pouvant peser sur les prix et la croissance économique de l’union. Dans l’Uemoa, il est noté la consolidation du dynamisme de l’activité économique au cours du premier trimestre de l’année 2017, dans le communiqué lu par le directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires, Antonin Dossou Sourou.

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) de l’union, en glissement annuel, est ressorti à 6,6 % contre 6,5 % le trimestre précédent. Pour le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné, ce taux de croissance est «très satisfaisant ». « Les éléments disponibles pour le financement nous paraissent convenir à la situation », a-t-il apprécié.

Taux d’intérêt inchangés

Le déficit budgétaire pour l’année 2017, base engagements, dons compris, se maintiendrait à 4,4 % du Pib comme en 2016. Le comité a exhorté les Etats à déployer plus d’efforts dans la mobilisation des recettes fiscales et à rationaliser davantage les dépenses publiques.

A l’échelle mondiale, le comité note une bonne dynamique de l’activité économique au premier trimestre 2017 sous l’effet notamment de la bonne tenue de la croissance dans les pays développés et de la poursuite de l’amélioration de la conjoncture dans les pays émergents. « Les cours des principaux produits de base exportés par les pays de l’union se sont accrus, à l’exception de ceux du cacao, de l’huile de palme et de l’or », a-t-il souligné. Les hausses trimestrielles les plus significatives ont concerné le pétrole, le caoutchouc, la noix de cajou, le coton et le café.

Au regard de ces évolutions, le comité a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal respectivement à 2,50 % et à 4,50 %.

Le gouverneur de la Bceao souligne que le taux d’intérêt minimum de soumission, en 2016, est le plus bas en Afrique. « A travers ce taux, la banque centrale a voulu soutenir les efforts de croissance constatés dans les États membres notamment par un taux le plus bas possible », a déclaré Tiémoko Meyliet Koné.

Il a soutenu que ce taux doit être un taux de référence pour l’ensemble du système bancaire et des opérations de prêts qui se font dans l’économie. S’agissant du taux d’intérêt du guichet de prêt marginal, le gouverneur a indiqué que « c’est le taux ultime, le plus élevé que la banque centrale peut faire d’autant que tout dépend de la situation des banques, de la nature des concours sollicités pour faire face au financement de l’économie ». « C’est pour cette raison que nous maintenons inchangés ces taux. Rien dans la situation économique actuelle, rien en ce qui concerne l’inflation (hausse des prix) ne nous permet de les modifier », a-t-il expliqué.

S’agissant enfin du coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’union, il demeure fixé à 3,0 %.

Souleymane Diam SY lesoleil

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