Maïga Aliou : Une adresse incontournable pour les amateurs de maïga

Chez Aliou maïga est une adresse incontournable pour les amateurs de cuisine malienne. Le restaurant offre une expérience gastronomique unique en son genre, où les saveurs et les traditions du Mali sont à l’honneur.Maïga Aliou, maiga senegal, maiga au senegal, Tangana, Tangana Sénégal, Tangana Dakar, maïga Dakar, maïga Sénégal

Dans le populeux quartier de Boune (Keur Massar nord), Aliou élit pignon sur rue pour son commerce de maïga dans une petite pièce encombrée. Exigüe, la place se démarque par son cadre n’offrant pas un luxe insolant. Tout est désordre, constate-t-il d’emblée.
Cependant, malgré l’aspect chaotique de la pièce, il y a une certaine organisation et efficacité dans la manière dont la cuisine est agencée. Tout est à portée de main du cuisinier, qui navigue habilement entre les différents espaces de travail pour préparer le repas avec une aisance incroyable.
L’ambiance entre les clients de maïga est bon enfant, ça taquine, en cette matinée du dimanche 02 juillet 2023, entre clients de professions différentes : mécaniciens, tailleurs, enseignant, élèves… La décoration simple mais élégante crée une atmosphère apaisante. Mais c’est surtout les mets qui font la renommée du restaurant. « Ils sont cuisinés avec une finesse exceptionnelle », se targue Badou Ndiaye, maçon de son état qui s’apprête à aller au boulot.
Lorsqu’on pénètre le « maïga », l’odeur de nourriture fraîchement préparée attaque les narines. Le client est plongé dans l’atmosphère chaleureuse et colorée de l’Afrique. Une décoration inspirée des mets traditionnels du mali accompagnée, sur le mur, par des objets artisanaux qui créent une ambiance conviviale. Les murs noircis par la fumée témoignent du nombre de repas concoctés dans cette pièce. Les casseroles et les poêles sont par l’utilisation régulière dont elles font objet, des étagères en bois pleines de bocaux d’épices colorées s’étendent sur le mur le plus proche, tandis que les ustensiles de cuisine suspendus au-dessus de la cuisinière étincellent dans le peu de lumière qui filtre à travers les fenêtres.
« Aliou sert-moi deux brochettes, une omelette, pomme de terre frittée 100f, un peu de d’oignon, du pain », commande Yakham, un jeune homme qui vient juste d’arriver. Les salutations d’usage accompagnée de tapes amicales renseignent que les clients se connaissent comme le souligne le proprio « ils sont tous mes clients depuis que j’ai commencé à servir dans ce quartier ». 

D’une corpulence robuste, Yakham prend place en attendant que sa commande lui soit livrée. Non loin de lui, une table en bois massif au centre de la pièce est couverte d’oignons et de pomme de terre déjà épluchés, des tablettes d’œufs, du pain, témoignant de l’activité précédente.
La cuisine, quant à elle, est à la fois raffinée et savoureuse, « alliant des recettes traditionnelles à des ingrédients locaux de qualité. Le menu propose une large gamme de plats à base de brochettes de viande, de spaghettis ainsi que d’œufs cuits », soutient le maître des lieux.


Un métier qui nourrit son homme
Le bruit des brochettes en train de cuire lentement sur le fourneau et des pommes de terre et d’oignons dans la poêle créent une symphonie de sons qui se marient avec les odeurs des ingrédients en train de cuire. « Le rapport qualité-prix est excellent, le service est impeccable et la convivialité y règne en maître », atteste Serigne Dame, taximan et usagers du restaurant. « La nourriture qu’on y prépare est incroyablement savoureuse et satisfaisante », témoigne Fallou Diattara, fidèle client de ce restaurant qui prend service le matin de 8h à 12h et le soir de 20h à 00h.

La dégustation est accompagnée de la musique en fond sonore, qui complète parfaitement l’ambiance globale et transporte Aliou, davantage, dans son pays natal. « En bref, si vous cherchez une expérience culinaire authentique et inoubliable, maïga Aliou est l’endroit parfait pour vous », se satisfait Abou Mbaye, un client qui vient de finir son repas.
Bien que la prolifération des maïga est une réalité dans la contrée, Aliou affirme qu’il s’en sort bien. Un métier qui nourrit bien son homme avec un gain journalier “satisfaisant” que le maître des lieux ne souhaite pas dévoiler.

Pour savourer les mets délicieux, le client doit débourser au minimum la somme de 300 francs. Malgré la clientèle qui ne cesse de s’accroître, la qualité de la restauration ne séduit pas toute le monde. Certains clients n’ont pas manqué d’exprimer leur déception quant à la qualité de la restauration. D’autres ont indiqué que le service est lent et peu attentionné. En réponse aux plaintes des clients, Aliou maïga se défend en ces termes : « vous voyez que je suis seul à préparer la nourriture et à assurer la livraison, c’est normal qu’il y ait du retard ». Cette image a un impact un peu négatif sur le revenu du maïga, atteste-t-il.

 

Ibrahima NGOM – laviesenegalaise.com

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