Aujourd’hui, près de 10 mille étudiants sénégalais fréquentent les universités et écoles d’enseignement supérieur françaises. Avec une telle présence, le Sénégal compte le plus grand nombre d’étudiants en France originaires d’Afrique de l’Ouest. La révélation a été faite hier, lors d’un point de presse, par l’ambassadeur de la France au Sénégal Jean-Félix Paganon.
Le diplomate faisait le bilan des visas délivrés au Sénégal durant l’année 2015 par son ambassade. «Les étudiants sénégalais sont de très loin le premier contingent d’étudiants de l’Afrique de l’Ouest en France. 1 300 étudiants sénégalais sont partis en France en 2014 et 2 000 en 2015, soit une augmentation de presque 50%», informe M. Paganon en compagnie du Consul général de France au Sénégal, Olivier Serot Alméras. Pour lui, cet état de fait démontre «l’attractivité de la France dans le domaine des études supérieures».
Dans la foulée, Jean-Félix Paganon a fait savoir que la France délivre plus de visas dans la sous-région ouest africaine. En effet, le consul soutient avoir reçu 37 mille 854 demandes de visa en 2015, soit une hausse de 16% par rapport à 2014 ou encore une augmentation de l’ordre de 5 000 dossiers. Par conséquent, 26 mille visas ont été délivrés, soit un taux de 71%. Et sur ce nombre, les 20 mille 555 de nature Schengen parmi lesquels il y a 1/3 de visas de circulation d’une validité pouvant aller jusqu’à 5 ans. «Nous sommes le poste consulaire qui dans la région de l’Afrique de l’Ouest délivre le plus grand nombre de visas. La Côte d’Ivoire est deux fois plus peuplée que le Sénégal et pourtant, nous délivrons nettement plus de visas que nos collègues de ce pays», soutient l’ambassadeur français. Les taux de refus de pays comparables à la France se situent entre 50 et 92%. Alors que la France a un pourcentage qui est de 29%.
Par ailleurs, les diplomates ont justifié les demandes de visa refusées. Pour Jean-Félix Paganon, ces refus ne concernent que des documents «qu’on ne peut objectivement pas faire passer». Dans sa liste, il cite les dossiers incomplets, la fraude documentaire, l’usurpation d’identité, le mensonge délibéré sur l’objectif du voyage, les visas collectifs demandés par les artistes. «Toute demande qui répond au critère minimal se traduit par la délivrance du visa et ce, à des délais très courts. Le doute bénéficie au demandeur», rassure-t-il.