Journées culturelles de «Kekendo» : Le cousinage à plaisanterie pour une stabilité sociale au campus de l’Ucad

Quelques mois après les violents affrontements ayant opposé des étudiants de «Ndef Leng» à ceux de «Kekendo», ce dernier pose un acte de paix. En prélude à l’organisation des journées culturelles les 8, 9 et 10 juillet, l’Association des étudiants pour le développement de la Casamance (Aedc) plus connue sous le nom de «Kekendo», a choisi comme thème principal : «Le cousinage à plaisanterie, vecteur traditionnel de résolution des tensions sociales dans l’espace universitaire.»

Créé depuis 2002, le Kekendo est une structure d’accueil, de rencontre et d’échanges des étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ressortissants de la Casamance. Mais il y a quelques mois, l’association avait été impliquée dans des évènements violents à l’université de Dakar. En conférence de presse, jeudi, en prélude à leurs journées culturelles prévues les 8, 9 et 10 juillet, les membres de Kekendo ont exprimé des regrets quant à ces événements qui ont occasionné la mort d’un membre de l’Association Kekendo (Ndlr: Ismaïla Gaoussou Diémé décédé à la suite des affrontements survenus au mois d’avril entre le Ndef Leng et le Kekendo). Aly Diédhiou, le porte-parole de Kekendo, exige que justice soit rendue. «Nous avons jugé opportun d’interpeller les autorités étatiques de faire en sorte que justice soit faite tout en faisant preuve de diligence dans le traitement dudit dossier», a dit M. Diédhiou. Pour lui, c’est au regard de tous ces événements «déplorables et regrettables», qu’ils ont jugé nécessaire de proposer ce thème : «Le cousinage à plaisanterie, vecteur traditionnel de résolution des tensions sociales dans l’espace universitaire» afin de réduire la tension qui règne à l’université. «Le choix de ce thème est motivé par un désir d’éradiquer la violence au sein de l’Université et de promouvoir les interactions entre les différentes cultures existantes au Sénégal, notamment sérère, poular, diola, manjaque, mandingue entre autres», a-t-il ajouté. «Aujourd’hui, l’association a beaucoup évolué par rapport à son objectif initial et à sa trajectoire faite de complémentarités et construite sur des affinités et de la solidarité», a expliqué hier Aly Diédhiou. Selon lui, ces 72 heures que l’association célèbre annuellement depuis sa création, s’inscrivent dans une perspective de valorisation des valeurs culturelles de la Casamance dans toute sa splendeur, mais aussi de promouvoir la paix, le développement et la cohésion sociale.

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