Une mission d’audit a examiné le contrat d’affermage liant l’État du Sénégal à la Sen’Eau. Les experts indépendants se sont ainsi intéressés, « à tous les aspects de ce contrat », notamment la lancinante question liée à « la facturation » du fermier, révèle Libération.
Le document obtenu par le journal fait état « d’une vraie nébuleuse ». Et pour cause, souligne le quotidien d’information, « les auditeurs ont fait, à cet effet, plusieurs constats à savoir, le non-respect du nombre de jours de facturation réglementaire qui dépasse les 60 jours pour [56%] des clients privés », confirmant les accusations des associations de consommateurs.
Autres anomalies, note le quotidien d’information : « La compromission des index relevés à partir des smartphones lors du déversement de ces données sur l’application Aar-Sen’Eau. » Les auditeurs ont aussi pointé « l’inexistence de contrôles bloquants empêchant plus de deux factures successives par estimation durant l’année pour un même client » ainsi que « des délais de réclamations relativement longs dépassant parfois 3 mois ».
La même source signale « des défaillances » sur « des types de compteurs comme Baylan, Zenner et Itron ». Plus grave, conclut Libération, le commissaire aux comptes de Sen’Eau a émis des réserves sur la facturation. « En raison des faiblesses relevées sur les contrôles généraux informatiques relatifs au système de gestion de la clientèle et de l’impossibilité d’obtenir des réponses à notre demande de confirmation portant sur les volumes, nous n’avons été en mesure de déterminer si des ajustements du chiffre d’affaires comptabilisé auraient été nécessaires », souligne l’auditeur.
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