«Journée école morte»: Le MEN va s’opposer à « toute tentative de déstabilisation de l’école à des fins inavouées »

Dans un communiqué publié ce lundi 05 novembre 2023, le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) a exprimé son regret face aux appels à une « journée école morte » lancés par certaines organisations syndicales signataires du protocole d’accord de février 2022.

Selon la missive, ces appels, considérés comme des tentatives déguisées de grève, sont en violation directe de la réglementation en vigueur.

En effet, si le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, il s’exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre en en péril.
Les alinéas 7 et 8 de l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires, modifié, stipule :

« les fonctionnaires soumis à un statut ne leur interdisant pas le droit de grève peuvent cesser collectivement le travail qu’après l’expiration du délai d’un mois suivant la notification, à l’autorité administrative compétente, par la ou les organisations syndicales représentatives, d’un préavis écrit énonçant les motifs et la durée de la grève envisagée. Celle-ci ne peut intervenir ou se poursuivre lorsque l’ordre de grève est rapporté par les organisations qui ont notifié le préavis.

Ceux qui cessent le travail en violation des dispositions de l’alinéa précédent peuvent immédiatement subir toutes sanctions disciplinaires, sans bénéficier des garanties prévues par les articles 46 et 51 de la présente loi.

Il en est de même si la cessation du travail, même intervenant à l’expiration du délai prévu au sixième alinéa du présent article, est fondée sur des motifs politiques et pas sur des motifs professionnels. »

Face « à ces appels illégaux, le gouvernement se montre déterminé à faire respecter ces règles et à s’opposer à toute tentative de déstabilisation de l’école à des fins inavouées. Les mesures prises dans le cadre de l’accord du 26 février 2022 reflètent l’engagement du Gouvernement envers l’éducation et la revalorisation de la fonction enseignante», lit-on dans le communiqué.

Le MEN prévient : « Le gouvernement se réserve le droit de revenir, dans l’immédiat, sur ses engagements qui ont déjà couté 250 milliards de franc CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable ».

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