Vers la réforme du code de la route au Sénégal

Au Sénégal, les autorités ont promis d’accélérer la réforme du code de la route après de nouveaux accidents mortels…

Le ministre des Transports a réitéré sa volonté de durcir les sanctions envers les comportements dangereux sur la route, en réagissant à de nouveaux accidents mortels survenus le 29 juillet 2024. Malick Ndiaye a assuré que le gouvernement «accélère» autant que possible «l’adoption du nouveau code de la route avec le permis à points» et promet de «réinventer le transport», rapporte Rfi.

Au moins 15 personnes ont été tuées en moins de 24 heures le 29 juillet 2024, dans deux accidents de la route qui ont bouleversé le pays. Le premier concerne un camion qui a tué trois jeunes enfants à Kédougou, dans le sud-est du pays, et le second une collision entre un bus et un camion qui a fait 12 morts et 8 blessés graves à une quarantaine de kilomètres au nord de Thiès. Deux accidents qui relancent le débat sur la sécurité routière dans le pays.

Lors d’un déplacement sur le lieu de la collision la plus meurtrière, le ministre des Transports s’en est pris aux conducteurs indisciplinés qui sont bien souvent à l’origine de ces drames. Et son cap est clair. « Nous allons être beaucoup plus durs dans les sanctions, a déclaré Malick Ndiaye. Et nous sommes en train d’accélérer au maximum possible l’adoption du nouveau code de la route avec le permis à points. Et je vous jure, nous allons réinventer le transport, l’octroi des permis, l’octroi des titres de transport, le renouvellement du parc et les sanctions ».

« En l’absence de sanctions, on n’aura jamais de sécurité routière durable »

Un discours qui a rassuré les acteurs du secteur, parmi lesquels Mactar Faye de l’Association des assureurs du Sénégal, en charge des questions de prévention routière : « Aujourd’hui, le ministre est fin prêt pour aller en guerre contre ces accidents-là et vraiment nous sommes là, nous sommes prêts à l’accompagner dans ce combat qui est un combat pour la vie. »

Mactar Faye réclame aussi l’interdiction effective de la circulation des autobus la nuit, comme cela avait été annoncé il y a un an et demi. Mais, pour lui, c’est surtout avec la mise en place du permis à points, votée en 2022, et les sanctions qui vont avec, que les choses changeront. « Cela permet à l’individu de conduire dans le respect de la règle, de savoir partager la route avec les autres usagers, insiste-t-il. Et je pense qu’en l’absence de sanctions, on aura beau dire, mais on n’aura jamais de sécurité routière durable ».

Selon l’ONU, si l’Afrique subsaharienne compte à peine 2 % du parc automobile mondial, les décès dans des accidents de la route sur le continent représentent un quart du nombre total de victimes sur la planète.

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