TOUBA : Déclaration Commune Autour de Projet de Réformes Constittionnelles En Gestation

Déclaration commune autour de textes de lois en gestation

Ce samedi 25 rakkat’i gàmm 1437 (05 mars 2016) à Touba, la Ligue des Ecoles Coranique du Sénégal et les daïra Rawdu-r rayâhîn, Muqaddamatu-l khidma, Qurratu-l ’ayn et Khuddâmu-l khadîm se sont réunies pour faire la déclaration commune suivante:

«Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Dieu, paix et salut sur l’Envoyé de Dieu, sur les siens, ses compagnons et sur ceux qui suivent sa voie.

– Considérant la nécessité pour toute législation de respecter les croyances et les valeurs morales de la société à laquelle elle est destinée,
– Considérant le droit inaliénable de toute génération à légiférer pour elle-même et le devoir de ne pas entraver ce droit,
– Considérant l’attachement de la société sénégalaise dans ses différentes composantes aux valeurs religieuses et morales,
– Considérant l’importance que la société sénégalaise accorde à l’institution familiale fondée sur le mariage entre un homme et une femme,
– Considérant le rôle de chef de famille que l’époux doit exercer pour la stabilité de la famille,
– Considérant la répulsion profonde de la société sénégalaise à l’égard de tout ce qui touche à l’homosexualité,
– Considérant le respect que l’on doit à la vie humaine dans toutes ses étapes de manière à n’accepter l’avortement volontaire pour toute autre raison en dehors de la préservation de la vie de la femme enceinte,

La Ligue des Ecoles Coranique du Sénégal et les daïra Rawdu-r rayâhîn, Muqaddamatu-l khidma, Qurratu-l ’ayn et Khuddâmu-l khadîm, après avoir minutieusement examiné l’actuel constitution du Sénégal, le projet de loi portant réforme constitutionnelle et le projet de loi portant Code de l’Enfant,

1- Considèrent le fait de rendre une quelconque disposition intangible comme une entrave aux droits des générations futures et une confiscation de leur liberté et, par conséquent, contraire à l’esprit de la démocratie.

2 – Proposent
– D’enlever du projet de réforme constitutionnelle toute référence à l’intangibilité de quelconque disposition.
-De modifier l’alinéa 1 de l’article 17 de l’actuelle constitution en ces termes « Le mariage entre un homme et une femme et la famille constituent la base naturelle et morale de la communauté humaine… » en y insérant « entre un homme et une femme ».
– De préciser dans la section II du chapitre II du projet de Code de l’Enfant que l’époux est le chef de famille même si la responsabilité d’éduquer et d’entretenir les enfants incombe à tout le couple.
– De supprimer du projet de Code de l’Enfant l’article 50 fixant l’âge minimum du mariage.
– De supprimer du projet de Code de l’Enfant la disposition dans l’article 62 qui autorise de mettre un terme à la grossesse résultant d’un viol de la fille.

Que Dieu nous guide tous vers l’intérêt général de notre Pays et des populations.

Bayou Mbène – Cheikh Ibra Fall

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