Sécurité alimentaire au Sénégal : Plus de 27% des ménages touchés (rapport)

D’après le quotidien Bés Bi, le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (Se-Cnsa) a mené, en collaboration avec ses partenaires, une enquête auprès des ménages en octobre 2022 dans le cadre du projet «Appui au suivi de l’Objectif de développement durable (Odd), par le renforcement de l’information sur la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique».

L’enquête nationale sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Esan) a été menée dans les 14 régions et 45 départements du Sénégal, à la fois en milieu urbain et rural. Elle a concerné 6 396 ménages sénégalais, 8 762 enfants et 13 066 femmes. Selon l’indicateur Odd, également appelé Fies, les données de l’enquête révèlent une prévalence de l’insécurité alimentaire (Ia) modérée ou grave de 27,9%, dont 0,5% sous une forme grave.

La prévalence de l’insécurité alimentaire modérée ou grave est plus élevée chez les ménages résidant en milieu rural, où elle atteint 32,4% (contre 23,6% en milieu urbain), dont 0,7% sous une forme grave (contre 0,3% en milieu urbain). L’analyse de la Fies en termes de revenu total montre que les ménages qui n’ont pas connu une augmentation de leurs revenus ont davantage souffert de l’insécurité alimentaire modérée ou grave au cours du mois d’octobre 2022, avec un taux de 28%.

Au niveau départemental, les proportions les plus élevées de ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave ont été observées à Malem Hodar, Koungheul, Ziguinchor, Salémata, Oussouye, Podor, Médina, Yoro foulah et Bignona, où elles dépassent les 45%, soit près d’un ménage sur deux.

L’état nutritionnel des enfants est préoccupant à l’échelle nationale
L’état nutritionnel des enfants est préoccupant à l’échelle nationale. Les résultats de l’Esan révèlent une prévalence élevée de la malnutrition aiguë globale (Mag) de 13,4%, dont 2,1% sous une forme sévère (Mas). Les enfants résidant dans les régions du centre-est (Louga, Matam, Tambacounda, Kaffrine) sont les plus touchés, avec des prévalences de malnutrition aigüe globale très inquiétantes selon les critères de l’OMS.

En fin de compte, l’enquête indique que la situation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition sont globalement corrélées dans plusieurs localités du pays. La situation nutritionnelle est particulièrement préoccupante dans la partie centre-est du pays, en particulier dans les régions où la prévalence de l’insécurité alimentaire est très élevée. À la fin de l’enquête, le Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (Se-Cnsa) et ses partenaires ont recommandé la mise en place de mesures visant à réduire la vulnérabilité de l’agriculture aux facteurs climatiques afin d’augmenter les disponibilités alimentaires.

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