Remplacement de Senegal Airlines : Air Sénégal S.A en piste

Air Sénégal Sa, doté d’un capital de 40 milliards de francs Cfa, est  le futur fleuron des airs qui va remplacer l’ex-compagnie aérienne Senegal Airlines.

L’Etat a créé une nouvelle compagnie aérienne. Air Sénégal Sa, doté d’un capital initial de 40 milliards de francs Cfa en numéraires, va remplacer la défunte Senegal Airlines. «Il est retenu d’assurer une capitalisation permettant un démarrage rapide des opérations de ladite compagnie, en attendant la contractualisation avec un partenaire stratégique  fort et une augmentation du capital à 100 milliards de nos francs», a fait savoir hier Maïmouna Ndoye Seck, lors d’un point de presse sur la situation du transport aérien national.

La nouvelle compagnie devrait également être dotée de services d’assistance au sol (handling) et d’un centre de maintenance  pour garantir un modèle économique robuste. Selon Maïmouna Ndoye Seck, l’objectif recherché est que le premier vol commercial à décoller du nouvel aéroport Aibd attendu au début de l’année 2017 soit un vol du pavillon national. Prenant le contre-pied d’informations parues dans certains journaux, le ministre a souligné que pour le moment, l’Etat n’est en négociations avec aucun partenaire stratégique et n’a retenu aucune société.
A noter que le Sénégal projette toujours d’atteindre 5 millions de passagers à l’horizon 2023.

Concernant l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) Maïmouna Ndoye Seck renseigne que la société Saudi Bin Laden Group (Sbg), chargée de la construction de l’aéroport, a négocié un contrat de sous-traitance général avec le groupe de traitement turc Summa-Limak, qui devra finaliser la construction de l’aéroport sous la responsabilité de Sbg et qu’Aibd Sa est en  phase de conclusion des discussions avec le même groupement pour une concession d’exploitation de l’aéroport au terme des travaux.

D’après Mme le ministre du Tourisme et du transport aérien, les différents documents contractuels devraient être signés la semaine prochaine pour une durée des travaux de huit mois à compter du paiement de l’acompte prévu à cet effet.

Concernant les aérodromes régionaux, l’Etat a pris, informe-t-elle,  «l’option de procéder dans un premier temps à la mise en normes des aéroports de Saint-Louis et de Ziguinchor afin qu’ils soient conformes aux exigences de confort et de sécurité. Cela permettra leur reversement dans l’exploitation de l’Asecna».

Maïmouna Ndoye Seck est revenue sur l’exploitation de l’ancienne Senegal Airlines,  mise en exploitation le 25 février 2011, et qui a subi des pertes dès sa première année d’exploitation. Le cumul du déficit financier s’élève à 65 milliards de francs Cfa, dont 24 milliards en 2011, 12 milliards en 2012, 18 milliards en 2013 et 11 milliards pour 2014. «Les chiffres de 2015, qui ne sont pas encore disponibles, devraient rester dans les mêmes tendances», a dit Mme Seck. Elle révèle que la compagnie avait déjà perdu la totalité de son capital social (16,5 milliards de francs Cfa non totalement libérés) à la fin de l’exercice clos au 31 décembre 2011, c’est-à-dire dès la première année de son exploitation. «Malgré tous les efforts du chef de l’Etat, Senegal Airlines n’a jamais atteint les objectifs de développement qui lui étaient assignés au moment de sa création et qui justifiaient l’établissement d’une convention  de concession des droits de trafic en 2009», a rappelé le ministre. S’y ajoute, a-t-elle poursuivi, que la compagnie ne disposait plus d’avions, n’a pu remplir les conditions nécessaires pour que l’Autorité de régulation de l’aviation civile (Anacim) puisse procéder au renouvellement de son permis d’exploitation aérienne, arrivé à expiration le 2 avril dernier. Suite à cette situation, l’Etat du Sénégal a décidé de mettre un terme à la convention de concession des droits de trafic le liant à Senegal Airlines.

Cependant, informe la tutelle, les dispositions nécessaires sont prises pour maintenir la continuité du service, grâce à l’octroi de droits de trafic temporaires  aux compagnies aériennes desservant l’intérieur du pays et la sous-région.

Le Quotidien

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