Matam : le gouverneur Oumar Mamadou Baldé plaide une discrimination positive pour la région

Le gouverneur Oumar Mamadou Baldé a plaidé lundi une ‘’discrimination positive’’ pour la région de Matam afin de combler de manière significative son ‘’important retard’’ par rapport aux autres régions du Sénégal.

‘’Matam qui accuse un retard important doit bénéficier d’une discrimination positive. Donc lorsqu’on donne à Dakar 2, il faut nous en donner 6 pour aller un peu vers l’équilibre’’, a-t-il indiqué en recevant une délégation de la Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre (DEEG) en mission à Matam.

‘’Aujourd’hui, si on veut mettre cette région au même niveau que Thiès ou Dakar, il y a forcément un déséquilibre’’, selon Omar Mamadou Baldé.

‘’Le chef de l’Etat en personne a demandé de rééquilibrer’’ a-t-il confié à la délégation qui, en compagnie de 3 parlementaires, est en visite de terrain à Matam pour documenter, renforcer la sensibilisation des populations à travers une synergie d’action entre les acteurs.

L’objectif est de sensibiliser les hommes et les garçons sur l’importance de la prise en compte des questions de genre dans la promotion de la Santé de la reproduction (SR), la Planification familiale (PF) et les Fistules obstétricales.

‘’Nos indicateurs en matière de santé de la reproduction sont élevés et il va falloir travailler pour les rendre plus acceptables pour nous hisser au niveau des régions où les indicateurs sont bons’’ a dit le gouverneur aux 3 parlementaires des départements (Matamn Kanel et Ranérou).

La directrice adjointe de la DEEG, Nafissatou Ndiaye Diakité, a pour sa part indiqué que dans cette région, les femmes paient un lourd-tribut lors des accouchement et c’est pourquoi dans un cadre multisectoriel, des actions sont déroulées en mettant en lien entre le genre et la santé de la reproduction.

Le genre, selon elle, c’est plus la prise en compte des besoins différenciés des personnes en matière de santé de la reproduction. ‘’Nous savons qu’elles souffrent par rapport à la mortalité maternelle, néonatale, infanto-juvénile et/ou de la planification familiale’’ a-t-elle dit.

Elle a aussi parlé des croyances socioculturelles et du pouvoir religieux qui prédominent. ‘’Nous avons besoin de mieux sensibiliser pour la prise en compte de ces préoccupations’’.

La mortalité maternelle et néo natale est une tragédie qui touche tout le monde et le département de la santé à lui seul ne peut booster les indicateurs, a expliqué Seyni Diop de la direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE).

‘’Donc il faut une synergie d’action en sachant que la mortalité maternelle est plus sensible chez les enfants de moins de 5 ans’’, a soutenu Mme Diop.

Lorsqu’on perd une mère avant l’âge de 5 ans, on a moins de chance de survie et si on a la chance de survivre, on a des problèmes d’adaptation et d’éducation, a t-elle souligné.

Seyni Diop a indiqué que des efforts sont en train d’être faits avec la mise en place d’un comité multisectoriel chargé de gérer tous les aspects afférents à une synergie d’action de tous les acteurs.

APS

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