L’ONU proclame la fin de la Mission des Casques bleus au Mali

Le Conseil de sécurité de l’ONU a mis fin à la Mission des Casques bleus au Mali à la demande de Bamako. Le Conseil de sécurité de l’ONU a mis un terme immédiat vendredi 30 juin à la mission de maintien de la paix des Casques bleus au Mali (Minusma), un retrait réclamé par Bamako qui se déroulera sur six mois.
La résolution du Conseil de sécurité adoptée à l’unanimité met un terme à la mission de l’ONU au Mali (Minusma) « à partir du 30 juin » et stipule qu’à partir du 1ᵉʳ juillet, les Casques bleus cesseront leurs activités pour organiser leur départ « d’ici au 31 décembre ».

Les Casques bleus cesseront leurs opérations dès samedi 1ᵉʳ juillet pour se concentrer sur l’organisation de leur départ, avec l’objectif de terminer ce processus jusqu’au le 31 décembre 2023. Jusqu’à fin septembre, ils auront toutefois encore la possibilité de protéger les civils « aux alentours immédiats » de leurs positions.
Les États-Unis ont dit regretter cette décision qui va « nuire » aux Maliens.

« Bien que nous regrettons la décision du gouvernement de transition d’abandonner la Minusma et le fait que cela va nuire à la population malienne, nous avons voté en faveur de la résolution vu que nous sommes satisfaits du plan de retrait adopté », a déclaré le représentant américain Jeffrey DeLaurentis après le vote.
Le 16 juin, dans un discours devant le Conseil de sécurité qui avait fait l’effet d’une bombe, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, dénonçant l’« échec » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusma), avait exigé son « retrait sans délai ».

Dans ces conditions, le Conseil de sécurité, qui se préparait à examiner une reconduction du mandat possiblement modifié, a dû se résoudre à signer l’arrêt de mort de la mission la plus coûteuse de l’ONU (1,2 milliard de dollars par an).

La mission, qui compte une dizaine de bases réparties sur le territoire, avait été créée en 2013 pour aider à stabiliser un État menacé d’effondrement sous la poussée jihadiste, protéger les civils, contribuer à l’effort de paix et défendre les droits humains.

Les relations entre Bamako et la mission s’étaient largement détériorées depuis la prise de pouvoir des militaires en 2020.

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