Les promesses non tenues : Ousmane Sonko et la dette des opérateurs semenciers

Dans un contexte où l’agriculture est un pilier essentiel de l’économie, les opérateurs semenciers attendaient avec impatience le dénouement promis par le Premier ministre Ousmane Sonko. Cependant, la réalité est loin des engagements annoncés.

Lors du Conseil interministériel sur la préparation de la campagne agricole, le gouvernement a fait miroiter des mesures pour dynamiser le secteur, mettant en avant le règlement de la dette envers les opérateurs semenciers. Une dette accumulée sur trois ans (2021/2022/2023) et qui pèse lourd sur ces acteurs cruciaux de la filière agricole.
«Au titre des dettes dues aux opérateurs, j’engage Monsieur le ministre des Finances et du Budget à prendre les mesures nécessaires pour solder la dette de l’Etat vis-à-vis des opérateurs pour les campagnes 2021/2022/2023, au plus tard au cours de la semaine du 6 au 10 mai 2024…», avait déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait également instruit le ministre des Finances et du Budget de procéder à un audit de la dette au titre de la campagne agricole 2023-2024 et soumettre à validation un plan d’apurement de la dette validée

Les paroles du Premier ministre, fixant une date butoir pour le paiement de cette dette, semblaient apporter un souffle d’espoir. Mais cette échéance, prévue pour la semaine du 6 au 10 mai 2024, est désormais un souvenir dépassé depuis vendredi dernier.

Les opérateurs, qui ont déjà frappé à maintes portes sans succès, avaient commencé à entrevoir la fin de leur attente. Cependant, leur déception est palpable. Malgré les promesses, l’argent tarde à arriver, laissant ces acteurs économiques dans l’expectative et la frustration.

L’écart entre les paroles et les actes soulève des questions sur la fiabilité des engagements gouvernementaux. En attendant que cette dette soit effectivement soldée, les opérateurs semenciers continuent de patienter, espérant que cette fois-ci, les promesses seront tenues.

Avec L’OBS