Interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde

La Présidentielle au Gabon s’est tenue sur fond d’accusation de fraude,. Dans l’attente des résultats, l’internet est coupé, des médias français suspendus et un couvre-feu instauré.
RFI et France 24
Samedi 26 août au soir, les autorités gabonaises ont décidé de couper internet et d’instaurer un couvre-feu, invoquant des risques de violences peu avant la fin de l’élection présidentielle.
Dans la soirée, la chaîne de télévision publique citant la Haute Autorité de la Communication (HAC), a en outre annoncé «l’interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde» auxquels il est «reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours».

Samedi, quelque 850 000 Gabonais étaient appelés à voter pour l’élection présidentielle, législatives et municipales, toutes sur un tour de scrutin. Ali Bongo, 64 ans, brigue un troisième mandat face à Albert Ondo Ossa, son plus sérieux rival, derrière lequel s’est rangée tardivement la plus grande partie de l’opposition.

Ces élections se déroulaient sans observateurs internationaux, africains comme européens et aucun journaliste étranger n’a reçu les accréditations demandées ou n’a été autorisé à entrer au Gabon pour les couvrir, s’était ému la veille Reporters sans Frontières.

Ali Bongo avait été élu une première fois en 2009 après la mort de son père Omar Bongo, qui dirigeait le Gabon depuis plus de quarante ans.

Le Gabon est l’un des pays les plus riches d’Afrique en PIB par habitant, grâce à son pétrole, son manganèse et son bois notamment. Mais «le pays peine à traduire la richesse de ses ressources en une croissance durable et inclusive» et un tiers (32,9 %) de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté, écrivait la Banque mondiale en avril 2023.

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