Hydraulique rurale : Les gouverneurs sensibilisés sur les enjeux de la réforme

L’Office des forages ruraux (Ofor) a pour ambition de promouvoir un point d’eau potable dans chaque foyer. C’est dans le but de partager cette vision et la réforme de l’hydraulique rurale que cette structure a organisé, hier, une rencontre avec les gouverneurs.

L’Office des forages ruraux (Ofor) a initié, hier, un atelier de partage sur la réforme de l’hydraulique rurale avec les gouverneurs et des bailleurs de fonds. Selon le secrétaire d’Etat à l’Hydraulique rurale, Diène Faye, l’objectif de cette rencontre de partage et de mise à niveau est de « projeter l’ensemble des participants dans une logique d’appropriation de la vision de l’Ofor qui consiste à promouvoir « un point d’eau potable dans chaque foyer » afin de réussir la mise en place des Délégations de service public (Dsp). « Des disparités, a-t-il reconnu, persistent toujours entre les différentes zones en matière d’accès à l’eau potable et de qualité de la ressource qui ne répond pas aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en ce qui concerne les aspects physico-chimiques ».

C’est fort de ce constat, a ajouté M. Faye, que l’autorité a décidé de mettre en œuvre la deuxième phase de la réforme de la gestion des forages en milieu rural entamée depuis 1996. Celle-ci s’est traduite par la création de l’Ofor en 2014, chargé de la réalisation de nouveaux ouvrages hydrauliques, du renouvellement et de la modernisation de ceux existants, ainsi que de leurs équipements.

S’agissant de leur entretien et maintenance, a-t-il expliqué, l’Etat, à travers l’Ofor, a opté pour les Dsp de l’hydraulique rurale, par le choix d’opérateurs privés dont « l’expertise et l’expérience dans ce cadre sont affirmées, conformément aux lois et règlements en vigueur ».

Ces Dsp vont, selon lui, « assurer la production et la distribution de l’eau potable en qualité et en quantité suffisante, et à des prix accessibles aux consommateurs ruraux, en-deçà des coûts pratiqués antérieurement ». « Malgré les résultats appréciables obtenus avec les Asufor (Associations des usagers des forages), cette forme de gestion communautaire a atteint ses limites », a regretté le secrétaire d’Etat à l’Hydraulique rurale. Pour lui, la signature des deux premiers contrats d’affermage entre l’Ofor et deux sociétés privées a ouvert une « nouvelle phase dans le management des services de l’eau dans le monde rural ».
A l’en croire, la phase test concernant l’axe Notto-Diosmone-Palmarin a été entamée depuis le 1er juillet 2015 et a commencé « à produire des résultats appréciables ». Pour le reste, a-t-il souligné, il s’agira, à travers une démarche participative, de « recentrer les rôles et responsabilités des différents acteurs et de créer des opportunités d’emplois.

Diène Faye a également révélé que le gouvernement accorde un intérêt particulier à la reprise du personnel des Asufor et des agents contractuels des services de l’hydraulique par les opérateurs privés. Pour sa part, le directeur général de l’Ofor, Lansana Gagny Sakho, a estimé que « cette importante révolution va casser la césure entre les zones rurales et celles urbaines en matière d’approvisionnement en eau ». « Il était nécessaire qu’on regroupe tous les gouverneurs pour réfléchir sur certains points critiques », a-t-il ajouté.

Au nom de ses collègues, le gouverneur de Matam, Oumar M. Baldé, a indiqué que l’administration territoriale devra, « avec l’intelligence et le caractère nécessaires, conduire cette réforme à bon port ».

LeSoleil

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