HUIS-CLOS AU SOMMET DE L’ÉTAT: Le limogeage de Serigne Mbaye Thiam évoqué

 Il est à la fois problème et solution pour mettre fin à la grève des enseignants. Au lendemain de sa sortie effervescence, au palais, hier, des faucons ont alerté le président de la République sur les dangers de son maintien au gouvernement.

Le ministre de l’Éducation nationale va-t-il faire ses valises où commencer à le faire ? La rencontre au sommet de l’État sur la crise scolaire ne lui laisserait aucune chance. Pour plaire au chef de l’État et créer les conditions de son maintien à la tête de ce département stratégique, Serigne Mbaye Thiam « a entraîné Macky Sall sur un terrain à risque ».

Sur le plateau de la Rts, le ministre de l’Éducation s’est défoulé à cœur de joie sur un corps dont le seul tort, est de demander le respect des accords signés avec le Gouvernement. Après les demandes d’explication  et de mise en demeure, les avertissements et enfin où presque les réquisitions, les enseignants ont vu leur salaire ponctionné de moitié.

Une mesure prise à l’aveuglette et qui crée une autre situation sociale pour le moins tragique. Le ramadan de cette année est mal partie pour le corps enseignant. Des coupes qui vont de quinze à cent cinquante mille sur leur salaire. Ce qui met de l’huile sur le feu.

Alors, pour les proches conseillers du président de la République, il faut « faire partir Serigne Mbaye Thiam du ministère de l’Éducation au risque de créer un séisme social ». Encore que, du côté de la santé, le Sames vient de décréter trois jours de grève. Sans service minimum.

Et encore, les techniciens de surface, eux aussi, jouent la même musique avec les mêmes instruments pour le rythme. Fort de toutes ces bombes sociales, Macky Sall ne semble plus avoir le choix. Un tour chez Machiavel est la thérapie idéale. Il faut décompresser et au plus vite avant que certaines chapelles politiques de l’opposition ne mettent à profit de cette situation pour noircir les attentes du dialogue national.

En tout cas, du côté des enseignants, la mobilisation est montée d’un cran avec cette dernière mesure sur les ponctions salariales. Un nouveau plan d’action de trois jours vient d’être décrété. C’est dire que tout est incertain pour la tenue des différents examens. Tout aussi incertain, que Tanor Dieng accepte de fermer les yeux comme il l’avait fait avec Khalifa Sall sur la guerre des ordures de Dakar.

Pape Amadou Gaye – Rewmi

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