2 Avril 2024 – Fin du mandat de Macky Sall, Prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye et passation du Pouvoir au Palais

C’est fini, gassi, diexna, a faaga, a banta pour le régime Sall. Ce mardi 2 avril, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye va faire sa prestation de serment devant les juges du Conseil Constitutionnel ensuite, Macky Sall va officiellement lui passé le témoin au Palais de la République.

Le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye va faire sa prestation de serment ce mardi 2 avril au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

Le nouveau président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye va prêter serment au cours d’une audience publique du Conseil constitutionnel, prévue mardi dans la matinée, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

Il va dans la foulée se rendre au Palais de la République où il va s’entretenir avec son prédécesseur Macky Sall pour une passation de pouvoir et une investiture symbolique dans ses nouvelles fonctions.

“C’est un moment extrêmement fort et extrêmement crucial dans la vie d’une nation”, soutient l’enseignant-chercheur en science politique, Maurice Soudieck Dione en parlant de la prestation de serment du président nouvellement élu.

Le serment, après l’élection, occupe une des étapes les plus déterminantes au plan des formalités juridiques et républicaines, selon l’agrégé en science politique et enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

“Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité territoriale et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’Unité africaine”.

C’est en ces termes que le serment du président de la République est prononcé devant les juges constitutionnels, conformément à l’Article 37 de la Constitution du Sénégal qui stipule que “le président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique”.

Sous cette forme, l’engagement du président de la République à “respecter la Constitution” et à “défendre l’intégrité du territoire”, renvoie à ce qu’on attendrait d’un chef dans la société traditionnelle, c’est-à-dire qu’il ne fuit pas devant l’ennemi, renseigne de son côté l’ancien directeur des archives nationales du Sénégal, Saliou Mbaye.

Outre des considérations matérielles, sociales et d’autres relatives à la paix, le texte termine toujours en faisant référence à l’unité africaine, le Sénégal ayant “toujours été partisan de l’unité africaine et cela se reflète dans la prestation de serment faite par le président de la République devant son peuple et devant Dieu”, a-t-il relevé.

Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays d’Afrique francophone, seul le juge constitutionnel est habilité à recevoir le serment du président de la République élu.

Abdoulaye Wade a prêté serment en 2000 et 2007 au stade Léopold Sédar Senghor, devant le Conseil constitutionnel, donnant un cachet populaire à la solennité de l’exercice.

Le Président Macky Sall a prêté serment à l’entame de son premier mandat au King Fahd Palace en 2012. En 2019, la deuxième prestation de serment marquant sa réélection à la magistrature suprême s’est déroulée au Centre des Expositions de Diamniadio, à 30 km de Dakar.

Élu dès le premier tour avec 54, 28% lors du dernier scrutin, le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va perpétuer cette tradition, ce mardi, 2 avril.

Source Avec (APS)
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