17 avril 2013-17 avril 2016 : Retour sur l’emprisonnement de Karim Wade à Rebeuss

Le fils de l’ancien président de la République, Karim Meissa Wade est en prison depuis trois ans jour pour jour. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite après une séries d’auditions à la section de recherches de la Gendarmerie et une mise en demeure de la commission d’instruction de la Crei.

Son procès s’ouvrira par la suite pour aboutir à sa condamnation, le 23 mars 2015, à une peine de six ans d’emprisonnement et à une amende de 138 milliards de francs CFA.

Karim Wade qui fut conseiller du Président avant d’occuper des postes ministériels dans le gouvernement du régime de son père, était accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes. Mais il a, durant tout le temps qu’a duré son procès, nié ces accusations et clamé son innocence.

Ainsi, la principale controverse du procès présenté comme celui du siècle par les professionnels de l’information et les analystes politiques, réside dans la paternité des biens imputés à Karim Wade. Au lieu de se concentrer sur le patrimoine appartenant objectivement au fils de l’ancien président (biens immobiliers, comptes bancaires, produits financiers et véhicules à son nom), la Crei a privilégié un scénario hasardeux selon lequel 96 % du patrimoine litigieux serait détenu, pour le compte de Karim Wade, par des prête-noms.

Une théorie contestée par les présumés complices de Karim au cours du procès et qui n’est soutenue que par des bribes de témoignages prêtant un rôle suspect à Karim Wade dans la constitution de certaines sociétés. Or aucune transaction financière n’a pu être identifiée, sur une période de 12 ans, entre Karim Wade et ses présumés complices.

Senego

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