WACD et ANCS s’engagent pour la réduction des risques chez les consommateurs de drogues injectables en Afrique de l’Ouest

La Commission ouest-africaine sur les drogues (WACD) dirigée par l’ancien président du Nigeria  Olusegun Obasanjo et l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), ont prononcé, ce mardi dans la capitale sénégalaise « l’Appel de Dakar à l’engagement pour la réduction des risques chez les consommateurs de drogues injectables en Afrique de l’Ouest ». L’Appel entre dans le cadre du programme régional «Réduction des risques VIH, tuberculose et autres co-morbidité, mais aussi la promotion des droits humains auprès des consommateurs de drogue injectable» (PARECO). Ce programme est mis en œuvre par l’Alliance Nationale des Communautés pour la Santé (ANCS) dans 5 pays ouest-africains (Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau et Sénégal) et est élargi en Guinée et au Mali.

L’ampleur du trafic de drogues et sa consommation sur le continent inquiète d’où la tenue de cette rencontre de consultation de haut niveau organisée par WACD/ANCS,  a indiqué le préambule de l’Appel.

Selon le document lu par la directrice exécutive de l’ANCS , les améliorations notées dans le contrôle de l’épidémie à VIH cachent des faiblesses touchant les populations vulnérables et marginalisées de la société, notamment les professionnels (les) du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les détenus ainsi que les consommateurs et usagers de drogues injectables.

« Parmi ces groupes de populations clés, les consommateurs/usagers de drogues injectables constituent la cible la moins connue et la moins maitrisée en Afrique. Sur les 49 pays d’Afrique sub-saharienne, seuls 16 disposent de données sur la consommation de drogues injectables. Mais, sur 2,3 million de consommateurs/usagers de drogues injectables recensés dans cette partie du continent, on enregistre 564 000 personnes vivant avec le VIH », ajoute l’Appel.

Les initiateurs de cet Appel invitent par ailleurs les États à adopter une approche basée sur la santé publique et le respect des droits humains et à s’approprier la stratégie de Réduction des Risques.

« Nous nous engageons aussi à encourager les Etats à mettre en place des législations et politiques favorisant l’accès aux services de traitement de la dépendance aux drogues et leur décentralisation ; à encourager les États à allouer des ressources suffisantes à la lutte contre la drogue en général et à mettre en œuvre des stratégies de Réduction des Risques en particulier », a déclaré Maguette Mbodj.

 

 

 

 

                 Abdoul BABA – laviesenegalaise.com

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