Visite du Président français dans la capitale sénégalaise : Le Dakar d’Emmanuel Macron

Pendant deux jours, Emmanuel Macron sera sur le sol sénégalais pour parler de l’éducation de la jeunesse africaine. Laquelle est de plus en plus exigeante en matière de liberté et d’Indépendance.

Dakar est un passage naturel pour les chefs d’Etat français et américains. A l’image de tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron ne dérogera pas à la règle en s’offrant une visite dans la capitale sénégalaise. Bien sûr, il parlera éducation avec la Conférence du Partenariat mondial pour l’éducation, qui est la raison même de son séjour à Dakar. Mais, il est difficile d’occulter les autres sujets, qui vont escorter son voyage au Sénégal. Et qui s’annoncent palpitants. Car l’opposition sénégalaise lui a prévu un accueil très spécial à l’image du Parti démocratique sénégalais (PDS), qui prévoit une marche rouge à la place du tapis rouge auquel il aura droit à l’aéroport.

Elle remet sur la place publique les rapports entre la France et le Sénégal jugés de domination. C’est un débat aussi vieux que les 58 ans d’Indépendance du Sénégal. Dans leur argumentaire, elle met en exergue les rapports de « domination et de pillage » entre la France et ses ex-colonies qui restent juchées sur les positions de Paris.

Depuis son accession au pouvoir, le Président Macky Sall est caricaturé comme un chef d’Etat, qui a ramené la France en force au Sénégal en octroyant à ses entreprises plusieurs contrats notamment dans l’exploration pétrolière, le transport. Pour lui, il s’agit par contre d’une visite prestigieuse-en attendant Donald Trump- à verser dans le prestige de la diplomatie sénégalaise et de son « leadership » dans une sous-région chahutée par plusieurs problèmes conjoncturels et structurels.

Comme à Ouagadougou, on s’attend qu’Emmanuel Macron continue à casser les codes de la Françafrique, qui révulse une partie de la jeunesse africaine, qui réclame une indépendance économique et politique comme la sortie du Franc Cfa, considéré comme une monnaie de domination, compromettant le développement des Etats qui l’utilisent. Evidemment, il n’y a aura pas le même format de discussions qu’à Ouaga. Mais, il est sûr que le Président Macron ne sera pas sourd à ces bruits d’une jeunesse de plus en plus ivre de liberté et qui en a marre de voir leurs Etats considérés comme des satellites de la France.

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