Vidéo – Evénements post-électoraux en Mauritanie : Entre Massacres et Arrestations de citoyens qui réclament le changement

En Mauritanie, la tension est vive! Plusieurs personnes et même des opposants ont été arrêtés lors des manifestations qui ont éclaté après l’annonce de la victoire du candidat du pouvoir, Mohamed Ould Ghazouani, à la présidentielle du 22 juin. Entre Massacres et Arrestations de citoyens qui réclament le changement… La Mauritanie risque de sombrer dans un chaos indescriptible. 

Selon Jeune Afrique, les ambassadeurs du Sénégal, du Mali et de la Gambie ont été convoqués dans l’après-midi par le ministre des Affaires étrangères, Ismael Ould Cheikh Ahmed. Celui-ci les a enjoints de demander à leurs ressortissants de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie », a expliqué le chef de la diplomatie sur la télévision nationale.

L’opposition a dénoncé l’arrestation de dizaines de personnes à la suite d’incidents dimanche entre manifestants et policiers dans la capitale et à Nouadhibou (Nord-Ouest).

« Il y a une main étrangère qui est derrière ces événements », a affirmé le ministre de l’Intérieur, Ahmedou Ould Abdallah, à propos de ces contestations, évoquant un « plan de déstabilisation » du pays. « Nous avons arrêté une centaine d’étrangers dont on ne peut expliquer la présence dans la contestation d’une élection dans un pays qui n’est pas le leur », a ajouté le ministre. Il a affirmé que cette présence étrangère était « en relation avec certains candidats ».

Cette annonce fait suite à la contestation, par les quatre opposants en lice, des résultats provisoires donnant la victoire au premier tour à l’ancien chef d’état-major Mohamed Ould Ghazouani, dauphin du président sortant Mohamed Ould Abdelaziz. Trois d’entre eux ont introduit mardi 25 juin un recours en annulation devant le Conseil constitutionnel.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mohamed Ould Ghazouani a obtenu 52,01 % des suffrages, devant le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid (18,58 %), l’ex-Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar (17,87 %), le journaliste Baba Hamidou Kane (8,71 %) et le professeur d’université Mohamed Ould Maouloud (2,44 %), rapporte Jeune Afrique.

Internet coupé

La société mauritanienne est marquée par des disparités entre communautés arabo-berbère, haratine (descendants d’esclaves de maîtres arabo-berbères, dont ils partagent la culture) et afro-mauritanienne, généralement de langue maternelle d’ethnies subsahariennes.

Depuis 15h GMT mardi, il était par ailleurs impossible de se connecter à internet, d’accéder à ses emails ou d’utiliser les réseaux sociaux comme WhatsApp et Facebook, alors que l’internet mobile était inaccessible depuis dimanche après-midi, informe toujours Jeune Afrique…

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