Vers une liberté provisoire pour Pape Alé Niang

La Coordination des associations de presse (Cap) donne des nouvelles de Pape Alé Niang, arrêté depuis 19 jours et détenu à la Maison d’arrêt de Sébi­khotane.

«Les délégués de la Cap et du collectif qui ont rendu visite au confrère ont salué sa sérénité. Il fait preuve de résilience devant cette terrible épreuve qui lui a été infligée par des gens qui utilisent les moyens de l’Etat à leurs propres fins. Pape Alé Niang a remercié les gardes pénitentiaires pour leur bonne conduite à son égard. Il se dit bien traité et ne se plaint de rien, mise à part l’injustice flagrante qui le maintient en prison. Il a remercié les consœurs, confrères, techniciens et acteurs des médias qui se mobilisent depuis le 6 novembre comme un seul homme pour sa libération», explique la Cap qui l’a rencontré ce jeudi à Sébikhotane. Lors de cette visite, la Cap a réussi à lui faire surseoir sa «décision de d’observer une grève de la faim». Ces entités, qui se disent très préoccupées par sa situation et font tout pour le sortir de prison le plus rapidement possible, dé­noncent «un embastillement».

Elles promettent de continuer à dérouler leur plan d’actions au Sénégal et au niveau international. «Si le deuxième plan d’actions n’a pas été mis en branle en plein régime comme cela a été le cas pour le premier, c’est parce que des aîné (e) s ont demandé à la Cap de mettre la pédale douce afin de faciliter leur entreprise de médiation. Les organisations professionnelles des médias respectent cette dynamique de décrispation et espèrent que les autorités comprendront que l’intérêt supérieur et l’image de marque de notre cher pays priment sur tout», avance la Cap qui espère que les discussions avec les ministres de la Communication, de la Justice et des Forces Armées pourraient lui permettre une «liberté provisoire pour notre confrère». Sinon, la Cap va exacerber la lutte.

«La Cap veille au grain et fourbit ses armes au cas où ces démarches de négociations n’aboutissent pas. Elle se réserve toujours le droit de déclencher une journée sans presse, le boycott des activités gouvernementales, des rassemblements et marches au niveau national, mais surtout des visites auprès des grandes représentations diplomatiques accréditées au Sénégal».

Il faut savoir que Pape Alé Niang a été arrêté le dimanche 6 novembre dernier, puis a été placé sous mandat de dépôt pour diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.

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