Vers l’élaboration de la stratégie nationale de l’état civil

Avec l’appui de l’Union européenne à travers son Fonds Fiduciaires pour l’Afrique, le Gouvernement du Sénégal a entamé le processus d’élaboration de la stratégie nationale de l’état civil.

L’atelier de lancement de l’évaluation complète des systèmes d’enregistrement des faits d’état-civil et des statistiques de l’état-civil s’est tenue ce vendredi 07 mai. Cet atelier présidé par le ministre chargé des collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires Oumar Guèye, avec à ses côtés le directeur de l’état-civil, Aliou Ousmane Sall et  Irène Mingasson, Ambassadrice de l’UE au Sénégal, entre dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de l’état-civil du Sénégal.

L’objectif du gouvernement c’est de faire en sorte que tous les événements soient déclarés que ce soit un mariage, une naissance, un décès etc… Le ministre a évoqué l’importance de l’état civil dans le système économique d’un pays, d’où la création récente d’une direction nationale de l’état-civil, dirigée par Aliou Ousmane Sall. Ainsi, un montant de 18 milliards de francs CFA pour digitaliser l’état-civil est décaissé pour permettre à chacun d’avoir un état-civil sans être confronté à certaines contraintes.

La numérisation permettra en parallèle d’éviter la perte des données à caractère personnelle. Le ministre Oumar Guèye  a interpelé  ses collègues, notamment le ministre de l’intérieur, celui de la santé, des affaires étrangères et celui de la justice à une interconnexion pour une meilleure prise en charge et une efficience de ce projet.

Le Sénégal s’est inscrit depuis plusieurs années dans l’amélioration de l’enregistrement des faits liés à l’état civil, fondement de l’identité légale pour toute personne. C’est pourquoi, il a été sélectionné parmi 13 pays africains pilotes du Programme des Nations Unies sur l’identité juridique coordonné par le Groupe d’experts des Nations Unies l’identité juridique. Bien que l’absence d’identité juridique soit un problème mondial, la sélection du Sénégal a été motivée par le fait qu’il dispose de nombreuses initiatives probantes qui permettraient d’atteindre l’objectif de fournir l’identité juridique à plus de 300 millions de personnes d’ici 2025.

Le Ministère des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, à travers la Direction de l’Etat civil (DEC), a fait un premier pas important en tant que chef de file dans l’amélioration des systèmes au Sénégal.  Aussi, l’élaboration de la stratégie nationale d’amélioration des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et d’établissement des statistiques de l’état civil requiert l’évaluation complète des systèmes qui est un jalon important. Cette évaluation du système requiert la mise en œuvre d’activités comme la cartographie des processus d’enregistrement de chaque fait d’état civil afin de déterminer les goulots d’étranglements et d’en apporter des solutions.

Ainsi, s’inscrivant toujours dans les standards africains, la Direction de l’Etat civil a mis en avant une approche holistique dans la mise en œuvre de la feuille de route du processus d’élaboration de la stratégie nationale de l’état civil. Cette approche répond aux besoins de chaque partie prenante afin de faire ressortir leurs préoccupations ainsi que les difficultés rencontrées, lit-on dans un document.

A cet effet, le Ministère des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, à travers la Direction de l’Etat civil (DEC) par le biais de Civipol responsable d’exécution de l’activité, a organisé l’atelier de lancement de l’évaluation complète des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques d’état civil. L’occasion a également été saisie pour le partage des observations préliminaires de l’évaluation rapide du programme des Nations unies sur l’identité juridique.Ministre Oumar Guèye et Directeur Aliou Ousmane Sall

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