Le budget de l’Etat du Sénégal dont le projet de loi de finances de l’année 2024 portant sur un peu plus de 7 000 milliards de FCFA, adopté samedi par la majorité des députés de l’Assemblée nationale supporte des charges énormes pour maintenir le pouvoir d’achat des Sénégalais.
Au delà de la masse salariale qui pèse sur le budget de l’Etat, il y a les subventions dans le secteur énergétique, de l’ordre de ‘’750 milliards FCFA qui ont été alloués au secteur de l’énergie pour maintenir les prix en 2022’’.
‘’Cette année, l’Assemblée nationale avait approuvé un budget de 450 milliards. A date, nous sommes à 556 milliards de FCFA de subvention du secteur de l’énergie, a dit le ministre des finances et du budget. Il ajoute que ‘’d’ici la fin de l’année, les 600 milliards FCFA de subvention du secteur de l’énergie seront atteints’’.
Il a annoncé qu’‘’il est toujours prévu pour 2024 une subvention du secteur de l’énergie à hauteur de 1% du PIB’’.
Le ministre relève qu’‘’ au-delà de l’augmentation des salaires, de la subvention de l’énergie, il y a aussi l’ensemble des mesures qui ont été prises pour pouvoir permettre aux populations de lutter contre la vie chère’’.
‘’Au niveau de la subvention budgétaire, 100 milliards FCFA ont été injectés pour accompagner les 15 mesures qui ont été prises à l’issue de la concertation sur la vie chère’’, a-t-il listé, ajoutant que ‘’la subvention des intrants, les bourses familiales et autres politiques de gratuité ont été mises en place’’.
C’est le cas, selon lui, ‘’des suspensions d’impôts et de taxes de 98 milliards de FCFA en 2022 et de 142,4 milliards en 2023 pour maintenir les prix des denrées de première nécessité’’.
Malgré cette situation, le ministre, citant le Fonds monétaire international (FMI), souligne que ‘’le Sénégal continue à présenter un profil de risque de surendettement modèle’’, rapporte l’Aps.
Pour lui, les charges financières de la dette ont cru de 36% à cause du resserrement au niveau de la politique monétaire, de sorte que le taux des obligations au Sénégal est à 7,01%…
‘’En 2024, nous aurons à payer 278,3 milliards FCFA de charges financières de la dette comportant les intérêts et les commissions’’, a-t-il annoncé, soulignant que ‘’c’est une hausse de 36% par rapport à 2023’’.
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Avec APS