Urgent : carnage à Ziguinchor, 13 personnes tuées

A peine que le Président Macky Sall lance un appel au dialogue pour un retour définitif de la paix dans la partie sud du Sénégal (Casamance), un carnage dans les parages de Ziguinchor à quelques 7 km de la capitale régionale a fait 13 morts et 9 blessés. (Cet Article est Mis à jour régulièrement Cliquez Ici pour Actualiser

Selon la radio privée Sud Fm dans son édition de 18 heures, des personnes ont été tuées par des hommes armés  qui les ont froidement abattus à Ziguinchor, pas loin de babonda vers la frontière Bissau Guinènnne. Les victimes dit-on étaient parties chercher du bois lorsqu’ils ont tous été tués par une bande armée non encore identifiée.  Les corps et les blessés sont transférés à l’hôpital régional de Ziguinchor.

On nous informe que ces personnes tuées dans ce carnage étaient partis chercher du bois mort dans la forêt. L’armée est  déjà sur les lieux du drame.

Ce carnage est intervenu 24 heures après la libération de deux personnes appartenant au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). 

 

*Réaction de l’armée*

Selon l’armée à travers la voix du colonel Abdou Ndiaye, directeur de l’information, directeur des relations publiques avec l’armée qui est déjà sur les lieux, il s’agit de jeunes du village de Bourofaye Bainounk qui s’étaient rendus dans la forêt classée de Bayottes pour chercher du bois, ils ont rencontré une bande d’une quinzaine d’individus armés qui ont lâchement tiré sur eux. La voix autorisée de l’armée interrogée par Sud Fm de poursuivre, le Commandant de la zone, dès qu’il su la nouvelle, a fait intervenir une compagnie qui s’est rendu très rapidement sur les lieux, mais ces derniers n’ont malheureusement pu que constater les dégâts. Regrettant cet acte ignoble et barbare, l’armée s’est déployée et promet de tout mettre en oeuvre pour mettre la main sur ces bandits qui ont tant semé le désordre, la panique dans cette partie sud du pays.

19h 30′ : Selon l’Agence de Presse Sénégalaise, visité par laviesenegalaise.com, les corps sans vie se trouvent à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor, où ont également été acheminés les neuf blessés graves pour des soins.

 
De nombreux parents se sont rendus dans l’établissement pour s’enquérir de la situation de leurs enfants. Plusieurs autorités locales, dont le maire de Boutoupa Camaracounda, ainsi que diverses autres personnalités sont également venues aux nouvelles.
 
Cette attaque survient au lendemain de la libération de deux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) détenus dans un cantonnement militaire. Ils ont été libérés par l’Armée à la suite d’une médiation initiée par la communauté de Saint Egidio de Rome entre l’Etat du Sénégal et les combattants du MFDC.
 
Ces deux éléments du MFDC appartiendraient au camp de Salif Sadio. Ils ont été libérés suite à un accord signé à Rome en décembre dernier entre l’Etat du Sénégal et la communauté Saint Egidio, selon RFI.
19h 57′L’armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l’attaque

Selon l’APS, l’armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l’attaque qui a fait 13 morts et neuf blessés à Boffa, samedi, dans le département de Ziguinchor, a promis la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

 
Des moyens sont ‘’mis en œuvre pour capturer, neutraliser et faire juger’’ les assaillants, a assuré son directeur, le colonel Abdoul Ndiaye, sur les ondes de la radio privée Sud FM.
 
Treize jeunes ont été tués et neuf autres grièvement blessés dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa, dans le département de Ziguinchor.
 
Selon le colonel Ndiaye, les victimes ont été surprises dans la forêt classée de Boffa par une bande de 15 hommes qui les ont attaqués, tuant certains d’entre eux et blessant les autres.
 
Qualifiant cet acte d’’’ignoble et de lâche’’, il a signalé que l’armée a aussitôt déployé des soldats sur le théâtre du drame où elle a récupéré les victimes. Mais, les assaillants avaient déjà fini de se fondre dans la nature avant l’arrivée des militaires.
 
Il  a indiqué que la gendarmerie a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette attaque tragique.
*Les auteurs de cet acte ignoble*
22H 00′ : Les auteurs non encore identifié et si c’était un règlement de compte 
Les auteurs de cette barbarie supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) le sont-ils vraiment?

En tout cas, le directeur de l’information des Relations publiques de l’armée n’a pas donné de précisions, mais il révèle que les assaillants possédaient des « armes de guerre AK47… », selon nos confrères de leral.net. 

L’Ak-47 est un fusil d’assaut soviétique inventé en 1947 par Mikhaïl Kalachnikov. Il est le produit modèle d’une série de AK qui est aujourd’hui le fusil le plus répandu dans le monde grâce surtout à sa fiabilité sur tous les terrains et son faible coût. C’est également l’arme utilisée par la plupart des mouvements rebelles en Afrique, notamment le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance. 

22H 07′ : S’agit-il d’un règlement de compte, d’une attaque pour garder le contrôle du bois ? 

Selon Rfi, il est impossible, pour le moment, de savoir qui sont ces individus armés, d’après la cellule de communication de l’armée. 

Comités de vigilance contre le pillage de bois

En novembre dernier, rappelle toujours Rfi, les habitants de la zone, située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Ziguinchor, furieux de voir leurs forêts pillées, ont arrêté et molesté des jeunes venus prendre du bois. Le tribunal a condamné ses habitants qui avaient choisi de rendre justice eux même.

Mais dans la foulée, des comités de vigilance, appuyés par une frange de la rébellion, ont été créés. Les villageois menaçaient de passer à l’acte s’ils trouvaient à nouveau de gens en train de couper du bois. C’est peut-être ce qu’il s’est passé samedi dans la forêt. Pour l’armée, il faut désormais attendre les résultats de l’enquête pour savoir qui a tué ces 13 jeunes.

*Sabotage organisé*

22H19′ : Et si c’était « un sabotage organisé » ?

Interrogé par la Rfm, sur les supposés auteurs, Nouha Cissé indique qu’il pourrait s’agir de l’aile sud qui cherche à s’affirmer après avoir entendu que deux combattants du Mfdc de l’aile nord, dirigée par Salif Sadio, ont été libérés.

Sur la même question, Salif Sambou, visiblement confus et déçu par ce qui s’est passé, a expliqué qu’avec la circulation des armes légères et la multiplicité des factions, on ne peut pas tout de suite imputer l’attaque au Mfdc. Sur ce sujet il a précisé que le Mfdc n’est pas une armée casamançaise et que la tragédie de ce samedi n’est qu’un sabotage organisé, lit-on sur Seneweb.

Dans tous les cas, le gouverneur de la région, Guédj Diouf, qui était comme beaucoup de Ziguinchorois à l’hôpital de Ziguinchor où sont internés les 9 blessés, a signifié que toutes les dispositions utiles et nécessaires sont prises pour prendre en charge convenablement les blessés par balle. Il a aussi déclaré que les responsabilités seront situées. Et que cet acte ne va pas saper le processus de paix en Casamance.

*Précision de l’armée sénégalaise*

22H45′ : L’Armée sénégalaise a précisé qu’elle n’a pas libéré des rebelles contrairement à ce qui a été annoncé dans la presse. Le Colonel Abdoul Ndiaye de la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa) a démenti samedi l’information selon laquelle l’Armée sénégalaise aurait libéré deux rebelles appartenant le camp de Salif Sadio. «Nous ne savons pas où cette libération a eu lieu. Nous ne sommes pas impliqués dans cette libération annoncée dans les médias», a dit l’officier, directeur de la Dirpa, à la Télévision Futurs médias (Tfm). 

 

*Le Gouvernement sort un communiqué et demande aux populations de la Casamance de ne point céder à la peur*

23H 30′ : Aujourd’hui, 6 janvier 2018, vers 16h30, de paisibles populations de l’Arrondissement de Niaguis, Département de Ziguinchor, parties dans la forêt de Borofaye, ont fait l’objet d’une attaque armée d’une rare barbarie. Cette attaque a malheureusement occasionné la mort de treize (13) jeunes hommes dont dix par balles, deux par armes blanches et un brûlé. L’attaque a également eu pour conséquence sept (7) blessés par balles, dont un blessé grave.

Cet acte délibéré contre des civils sans défense, intervenant une semaine à peine après l’appel solennel du Président de la République pour une paix définitive en Casamance, sans vainqueur ni vaincu, ne saurait être interprété autrement qu’un acte désespéré de forces sans ambition autre que la violence gratuite, au moment où la paix se consolide chaque jour davantage dans la partie sud du pays.

Informé, le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, a immédiatement convoqué le Conseil national de sécurité qui se réunit en ce moment-même au Palais de la République. Le Chef de l’Etat a déjà instruit les forces de défense et de sécurité, activement engagées dans cette partie de la Basse Casamance, pour que force reste à la Loi. Il a également ordonné que les auteurs de cet acte criminel soient recherchés et traduits en justice.

Le Président de la République a par ailleurs dépêché une délégation ministérielle qui se rendra sur place dès demain, Dimanche 7 janvier 2018, pour évaluer la situation sécuritaire et présenter en même temps les condoléances de la Nation aux familles éprouvées.

Le Gouvernement demande aux populations de la Région de ne point céder à la peur et réitère son engagement à faire régner l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

*Le camp de César Atoute Badiate soupçonné*

23H 57′ : Selon nos confrères de Dakaractu, c’est le camp de César Atoute Badiate est soupçonné d’être derrière cette attaque. 

En effet, réputé, jusque-là, plus souple que Salif Sadio, César n’aurait pas aimé la libération, par l’Etat du Sénégal et sous les auspices de la communauté Saint Egidio de Rome, de deux prisonniers proches de son principal rival.  Ainsi, pour se faire entendre, le chef rebelle, qui était en odeur de sainteté avec le gouvernement depuis longtemps déjà, aurait fait commettre cet acte barbare. 

En guise d’illustration, le carnage a été commis dans une zone qu’il « contrôle ».    En outre, les porteurs de mallettes bourrées d’argent, qui tirent les ficelles par derrière en se jouant des rivalités entre chefs rebelles qu’ils activent souvent pour ne pas perdre leur fromage, sont indexés par nos sources.  

Révélations sur l'attaque de NiaguisAttaque à Borofaye, un blessé retrace le film de la tuerie

 

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    La Rédaction – laviesenegalaise.com

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