Une délégation de chefs d’Etat de pays membres de la CEDEAO attendue mercredi en Gambie

La délégation de chefs d’Etat de pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) attendue mercredi en Gambie va tenter de convaincre Yahya Jammeh de la « nécessité de respecter » la Constitution gambienne et de rendre le pouvoir, a-t-on appris lundi auprès de cette organisation régionale.
Pour la deuxième fois depuis décembre dernier, des chefs d’Etat de la Cédéao se sont réunis à Abuja, la capitale nigériane, pour trouver une solution à la crise politique en Gambie, l’un des 15 Etats membres de l’organisation.
La délégation de dirigeants ouest-africains attendus mercredi à Banjul, la capitale gambienne, est constituée du président sénégalais Macky Sall, de son homologue du Nigeria, Muhammadu Buhari, de la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et de l’ex-chef de l’Etat ghanéen, John Mahama.
Les chefs d’Etat se rendront en Gambie en compagnie du président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain De Souza, et du représentant des Nations unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Lors d’un sommet tenu lundi, au palais présidentiel du Nigeria, à Abuja, les dirigeants des pays de l’organisation régionale ont pris la décision d’envoyer cette délégation à Banjul.
La mission des dirigeants ouest-africains est de convaincre Yahya Jammeh d’accepter les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre dernier et de remettre le pouvoir entre les mains de l’opposant Adama Barrow, déclaré vainqueur par la commission électorale indépendante de la Gambie.
Selon le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyema, à la fin du sommet d’Abuja, les chefs d’Etat de la Cédéao ont réaffirmé « leur détermination à résoudre » la crise postélectorale en Gambie.
Les dirigeants déplorent la « détérioration » de la situation politique de ce pays d’environ 1,8 million d’habitants, où des radios ont été fermées, des opposants arrêtés et des populations déplacées vers les Etats voisins par crainte de violences.
Arrivé au pouvoir depuis 22 ans par un coup d’Etat, Yahya Jammeh a reconnu la victoire d’Adama Barrow dès le lendemain du scrutin présidentiel et a félicité son adversaire.
Mais il a fait volte-face quelques jours plus tard, en affirmant que M. Barrow avait remporté l’élection sur la base d’erreurs survenues lors du dépouillement des votes.
Il a déposé un recours auprès de la Cour suprême gambienne pour faire annuler la victoire du candidat déclaré vainqueur.
Une délégation de chefs d’Etat ouest-africains s’est rendue à Banjul en décembre, mais elle n’a pas pu emmener M. Jammeh à reconnaître sa défaite et à rendre le pouvoir.
Des chefs d’Etat de pays membres de la Cédéao ont décidé, lors d’une réunion tenue récemment à Abuja, de prendre part à la cérémonie d’investiture d’Adama Barrow prévue le 19 janvier, dans la capitale gambienne.
APS
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