Un Syndicaliste appelle à plus de retenue et de respect envers les anciens chefs d’État

Invité du Jury du dimanche sur iRadio, Cheikh Diop, secrétaire général de la CNTS/FC, s’est désolidarisé de la récente sortie du porte-parole du gouvernement Moustapha Ndieck Sarré. Ce dernier a qualifié l’ancien président Macky Sall de « chef de gang » et annoncé sa future comparution devant la justice. Ces déclarations ont suscité de vives réactions.

Le Syndicaliste a appelé à plus de retenue et de respect envers les anciens chefs d’État, soulignant l’importance de préserver la stabilité et l’unité nationale.

« Je ne suis pas en phase avec cette façon de poser les problèmes, surtout lorsqu’il s’agit d’un ancien chef d’État qui a dirigé ce pays pendant des années », a-t-il déclaré. Il a regretté la virulence des propos tenus contre Macky Sall, estimant que « quelle que soit la gravité des actes qui pourraient lui être reprochés, un minimum d’égards lui est dû ». Il a également pointé du doigt les effets délétères de la peur des représailles post-mandat sur la démocratie africaine. « Ce qui a freiné l’avancement de la démocratie dans plusieurs pays, c’est cette crainte des chefs d’État de subir des représailles après leur mandat. Cela les pousse à s’accrocher au pouvoir, causant plus de dégâts qu’il n’en faut », a-t-il expliqué.

Cheikh Diop a mis en garde contre des prises de position qui pourraient être perçues comme des règlements de comptes politiques. « Les autorités, quelles qu’elles soient, ne doivent pas donner l’impression de mener une chasse aux sorcières », a-t-il affirmé, plaidant pour un climat politique apaisé. Il a ajouté que le Sénégal doit continuer à donner l’exemple en matière de démocratie et éviter les vengeances post-mandat.

Par ailleurs, le secrétaire général de la CNTS/FC est revenu sur la récente rencontre tripartite entre le gouvernement, les employeurs et les syndicats. Pour lui, un dialogue social efficace repose sur le respect mutuel et la responsabilité. « Si nous voulons bâtir un climat social propice au développement, il faut que toutes les parties se respectent et travaillent ensemble pour l’intérêt du pays », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de clarifier le cadre des négociations pour éviter toute confusion et frustration. « On a ouvert officiellement les négociations, mais il faut maintenant définir le format et les objectifs précis des futures discussions. La négociation syndicale au Sénégal est normée, tant au niveau national que sectoriel », a-t-il rappelé.

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