UCAD : Révélations et interrogations autour du décès de Ismaïla Gaoussou Diémé, membre de Kekendo

Pourquoi la mort de Killer a été gardée pendant des jours ?

Certes sa mort a été rendue publique dimanche dernier, dans la matinée, mais de sources proches du défunt, Ismaila Gaoussou Diémé est décédé quelques jours après les évènements du 25 mars dernier à l’Ucad. Pourquoi le malheureux événement est resté secrètement gardé pendant des jours ? Votre portail laviesenegalaise.com s’interroge. Décès d’Ismaïla Gaoussou Diémé, membre de Kekendo

Un important nombre d’étudiants ont quitté la capitale, hier, vers 12 heures, à bord des bus mobilisés par les autorités de la région du Sud pour accompagner la seule victime, pour le moment, des événements malheureux survenus entre étudiants le 25 mars dernier au sein du campus social de l’UCAD. Ismaila Gaoussou Diémé, plus connu sous le nom de Killer, sera inhumé aujourd’hui, mardi 13 mars, à 10 heures dans sa ville natale, Ziguinchor. Le défunt a succombé de ses blessures à l’hôpital principal de Dakar où il était évacué le lendemain des évènements malheureux. D’après les témoins de l’évènement, il a reçu plusieurs coups de machette avant de tomber dans le coma. En tout cas, il a fallu sa mort pour que l’opinion découvre qu’il n’était plus étudiant, ou du moins il n’était pas régulièrement inscrit puisqu’il aurait arrêté d’observer ce droit depuis 2016. Cependant, il logeait dans le pavillon E, plus précisément dans la chambre 59 où son ancien collègue de chambre, sous le couvert de l’anonymat, le définit comme quelqu’un de généreux. Ismaïla Diémé, dit Killer, se consolait du rap, allait le matin et revenait le soir, même si son travail était inconnu de ses collègues de chambre.
Par ailleurs, si sa mort est rendue publique dimanche dernier, des sources proches du défunt informent que la victime serait décédée bien avant cette date. Seulement, pour ne pas réveiller les tensions au sein de l’université, les autorités du COUD ont gardé la malheureuse circonstance, d’autant plus que les protagonistes se regardaient toujours en chiens de faïence.

D’ailleurs, après ce drame, nos sources nous soufflent que le danger est imminent et inévitable, car le groupe qui a enregistré une perte en vie humaine n’en décolère pas. Certains craignent une descente pour venger la mort de leur camarade. 

Aussi, d’après notre source, membre du groupe, les dirigeants auraient utilisé la situation de Ismaïla Diémé, alors qu’il était dans le coma, pour solliciter de l’argent, alors que les soins médicaux de ce dernier étaient entièrement pris en charge par la direction du COUD. Après l’annonce du décès de Ismaïla Diémé, la colère a naturellement monté d’un cran puisque des membres de Kekendo ont regretté « le manque de maturité et de responsabilité des dirigeants du groupe ».

D’ailleurs, le groupe en question a organisé une réunion le même jour, dimanche dernier, pour rappeler ses membres qu’il n’est pas l’heure de se disputer mais de compatir à la douleur de la perte du jeune Diémé. C’est ainsi qu’ils ont décidé ensemble de l’accompagner à sa dernière demeure à Ziguinchor où il sera inhumé aujourd’hui.


    ♦ Abou Kane Dia  –  laviesenegalaise.com

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