Les travailleurs des collectivités locales ont suspendu vendredi leur grève entamée il y a trois semaines, a annoncé le Secrétaire général de leur syndicat Sidya Ndiaye, à la sortie d’une assemblée générale tenue dans les locaux de la mairie de Dakar.
«Nous avons décidé, à l’issue de notre assemblée, de suspendre notre mot d’ordre de grève pour permettre à l’État de mettre à jour le protocole d’accord signé le 30 avril 2015. Le gouvernement a demandé qu’on lui donne 15 jours pour la mise à jour du protocole. Nous sommes entièrement d’accord. Mais, nous n’hésiterons pas à reprendre le combat s’il ne respecte pas son engagement», a expliqué, Sidya Ndiaye, secrétaire général de la fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS).
Lire aussi
Selon le patron de l’intersyndicale, la date du 31 mars 2016 est fixée pour l’évaluation des autres commissions. «Le mot d’ordre de grève a été suspendu, mais cela ne veut pas dire que avons renoncé à notre combat. Le mot d’ordre n’est pas levé», a précisé Sidya Ndiaye.
Le porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs, Amadou Khouma, listant les quatre points qui ont fait l’objet de leur rencontre du mardi 9 février, avec le ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, a annoncé que 10.199 agents des collectivités locales ont été intégrés dans la fonction publique.
Cependant, il a demandé à l’Etat de faire en sorte que l’application et l’effectivité de la fonction publique locale soit effective. Pour Amadou Khouma, outre la création d’un comité de veille pour régler de façon définitive la question des arriérés de salaires des agents, l’Etat doit privilégier la prise en charge sanitaire de tous les agents.
«La prise en charge demeure la principale revendication de l’ensemble des travailleurs des collectivités locales. Il faut aussi valoriser le statut de la fonction publique des travailleurs des collectivités locales. Nous invitons aussi l’État à revoir son système de redéploiement du personnel des collectivités locales», a ajouté Amadou Khouma.
L’acte III de la décentralisation, qui, selon Amadou Khouma, est la source «toutes ces conséquences», mérite d’être refondé et repensé pour le bien-être des travailleurs des collectivités locales.
Pour trouver une solution durable et pérenne à cette situation, Amadou Khouma, a préconisé la mise en place d’une Cellule de réflexion qui inclut l’Etat, l’intersyndicale, le haut conseil du dialogue social et l’Association des maires du Sénégal (Ams).