Technologies – Couper Internet, la nouvelle arme des autocrates africains

Coupure d’internet, blocage des réseaux sociaux et/ou suspension, les autocrates africains ont une nouvelle armes pour conserver le pouvoir.

Twitter suspendu, les entreprises du numérique n’auront pas seulement du mal à trouver des fonds, certaines d’entre elles auront aussi du mal à fonctionner. Selon Courrier International, avec ses 2 millions d’utilisateurs, Twitter constitue une plateforme importante pour les entreprises au Nigeria. Eloho Omame est la fondatrice et PDG d’Endeavor Nigeria [une entreprise qui aide les start-up à se développer] et a récemment cofondé FirstCheck Africa, un investisseur providentiel qui propose 25 000 dollars [21 000 euros] aux start-up axées sur les femmes pour démarrer. Twitter “était un point de contact essentiel” avec les treize start-up que finance la société, confie-t-elle.

Le prix à payer
FirstCheck Africa a besoin d’une plateforme pour se faire connaître et attirer les femmes susceptibles d’être les futures grandes réussites africaines. “Une partie loin d’être insignifiante de nos canaux d’investissement repose sur le fait d’être joignable sur Twitter et une grande partie de notre recrutement se fait par l’intermédiaire de Twitter. La suspension a mis fin à tout ça. Aucune des alternatives n’est aussi efficace”, ajoute-t-elle.Couper Internet en Afrique
Twitter était devenu un service clientèle pour les nouvelles start-up qui voulaient être légères et flexibles. Le succès de Piggyvest, une application d’épargne qui est passée de 0 à 450 utilisateurs en un an, s’explique en partie par le fait qu’elle n’a pratiquement rien dépensé en marketing, elle a juste compté sur Twitter pour trouver des clients. La banque numérique Fairmoney a proposé par courriel un numéro de téléphone, un courriel et une page Facebook comme autres vecteurs de service clientèle. La Bourse en ligne Rise Vest a proposé entre autres de passer par Instagram. Henry Mascot, le fondateur de Curacel, une société qui vend des solutions de détection des fraudes aux compagnies d’assurances, confie avoir dû recruter une équipe hors du Nigeria pour gérer leur flux Twitter. Ce qui veut dire plus de dépenses.

Source Avec Courrier international
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