Tanor Dieng : « Notre objectif est d’avoir un « Oui » massif »

« Notre objectif est d’avoir un Oui massif dans le département de Mbour mais aussi d’être le premier département à le faire et se mobiliser pour avoir une forte participation ». Tel est le sentiment d’Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire général du Ps qui se prononçait sur le référendum, à l’issue d’une rencontre de la mouvance présidentielle organisée ce dimanche, au Coco Beach, dans le fief de l’ex-député Khadim Tabet.

Occasion également pour le patron des Socialistes, porte-parole de cette rencontre, de répondre aux questions de la presse, relativement à la réduction du mandat présidentiel et aux autres points inscrits et proposés à la consultation par voie référendaire.

En marche vers le référendum, où en êtes-vous dans le département de Mbour, avec la coalition BBY ?

La rencontre avait pour but de regrouper les partis et mouvements du département de Mbour, membres de Bennoo Bokk Yaakaar pour partager un document de base, à l’initiative de Saliou Samb, le président du Conseil départemental sur le défi de la participation et notre objectif d’avoir un Oui massif dans le département de Mbour mais aussi d’être le premier département à le faire et se mobiliser pour avoir une forte participation et que le Oui l’emporte au référendum. Pour cela, nous avons indiqué qu’il ne s’agit pas de l’affaire d’une ou d’une autre composante de Bennoo Bokk Yaakaar, mais une affaire du département de Mbour et de tous les membres de la coalition. J’ai donc demandé et tout le monde après moi, l’union sacrée soit faite autour de l’objectif que nous visons .Nous avons considéré que, dans le cas d’espèce, le président Macky Sall a fait ce qu’il devait faire, c’est-à-dire respecter son engagement en souhaitant au peuple sénégalais,, ensuite au Conseil constitutionnel, le souhait que les réformes qui ont été adoptées s’appliquent à son mandat.

Pourquoi la consultation est-elle d’un si grand intérêt ?

C’est le Conseil constitutionnel qui a estimé que ces réformes adoptées ne peuvent pas s’appliquer au mandat en cours notamment en ce qui concerne la durée du mandat présidentiel et donc que la prochaine élection présidentielle devrait avoir lieu en 2019 et, surtout, nous avons parcouru les quinze mesures qui sont des mesures majeures qui constituent de véritables acquis par rapport à ce qui existait jusque- là, parce que dire quand même que le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une fois, qu’il est intangible parce que cela suffisait pour organiser un référendum. Tous les problèmes que nous rencontrons, que nous voyons en Afrique, sont liés à la durée du mandat, au nombre de mandat. Là, on l’inscrit définitivement sur le marbre. S’y ajoutent tous les autres points, il n’est pas nécessaire de revenir sur ce que vous connaissez. Les candidatures indépendantes, c’est essentiel, la modernisation des partis, c’est essentiel, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, les questions qui touchent à la décentralisation et l’intangibilité de certaines mesures me semblent être des acquis par rapport à ce qui existait, qu’il faut engranger d’abord. Maintenant, à une autre période, à une autre époque et pour d’autres raisons, on pourra élargir pour tout ce que nous voulons. Le plus important, c’est que nous n’allons pas nous laisser amuser par des considérations qui n’ont rien à voir avec les réformes… Pour nous, aujourd’hui, il s’agit de réformes constitutionnelles ; le projet va être soumis au peuple sénégalais, parlons au peuple sénégalais du contenu, de la signification et de la portée de ces réformes qui sont, à mon avis, absolument essentielles.

Des fronts naissent pourtant et comptent vous barrer la route ?

Nous avons indiqué qu’aucun scrutin ou élection n’est jamais gagné d’avance. Cà, nous le savons pour l’avoir pratiqué. Lorsqu’il s’agit de faire des déclarations, tout le monde peut faire la déclaration qu’il veut. Mais lorsque c’est sur le terrain, c’est sur le terrain que les choses se feront, se passeront. Là, dans le département de Mbour, nous avons confiance sur le terrain, nous sommes absolument majoritaires. Les populations aussi et nos militants nous font confiance et je suis persuadé que nous allons nous battre en allant voir les populations, en discutant avec elles, en leur expliquant, en répondant à leurs questions et en leur disant quel est le sens ou la portée de ces réformes là. Avec elles, je suis sûr que la majorité de la population prendra part à ce référendum et que la majorité nous suivra dans ce que nous voulons.

Que répondez-vous à ceux qui suggèrent la voie parlementaire pour épargner des dépenses ?

Il est vrai qu’il y a certaines mesures qui auraient pu être réglées au niveau de l’Assemblée nationale. Je n’en disconviens pas, mais pour ce qui touche le mandat et la durée du mandat présidentiel, c’est l’article 27 qui impose que ce soit réglé par référendum. Nous sommes obligés de passer par le référendum, c’est ça la seule raison. Je vois bien d’ici, si on était passé par l’Assemblée nationale, ils allaient dire qu’on est majoritaire et que tout cela n’est pas sérieux. Les mêmes nous disent qu’il fallait passer par l’Assemblée nationale parce que c’est du gaspillage. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui le disent. En matière électorale, il faut distinguer le prix et le coût.

Que pensez-vous des consultations ouvertes par le président de la république ?

Je félicite le président de la république de s’ouvrir, de rencontrer les différentes composantes, partis politiques, société civile, l’opposition pour les consulter. Consultation, cela veut que le président informe les populations, les acteurs politiques de ce qu’il envisage de faire. Ceux qui sont consultés lui indiquent comment ils voient la solution et lui, il verra de ce qu’on lui dit qu’est-ce qu’il peut utiliser. Je suis dans une coalition, je ne peux pas me prononcer sur des questions à la place de la coalition. Dans chaque commune, un comité de liaison est formé autour de chaque maire. Les référendums sont à distinguer des autres consultations. La présidentielle attire le plus, pour les autres consultations, les taux sont relativement faibles. Les jeux ne sont pas encore faits. Un scrutin de cette nature n’est pas gagné d’avance.

Sud Online

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