Les députés du groupe Parlementaire Takku Wallu auquel appartient le député Farba Ngom ont boycotté le vote de la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue. Ils ont décidé de se retirer de l’hémicycle au moment du vote.
La plénière de l’Assemblée nationale réunie ce vendredi 24 janvier 2025 a voté la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom.
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Sur 165 députés, 136 ont participé dont 10 par délégation. 130 députés constituant la majorité écrasante appartenant au pouvoir ont voté pour la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. Seuls 3 députés ont voté contre et 3 autres ont préféré s’abstenir.
La levée de l’immunité parlementaire désormais effective, va ouvrir la voie à une éventuelle poursuite judiciaire contre Farba Ngom, suite à une demande officielle formulée par le Procureur de la République financier par une lettre datée du 3 janvier 2025, dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours.
Le Parquet du Pool judiciaire financier envisage l’ouverture d’une information judiciaire sur une affaire de plus de 125 milliards de francs CFA.
Dans un Communiqué, le Parquet du Pool judiciaire financier dit avoir été récemment saisi de plusieurs rapports transmis par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux. Ces rapports, actuellement en cours d’analyse, mettent en lumière des faits graves impliquant plusieurs individus, souligne la note.
« Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de
blanchiment de capitaux, par le truchement de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA », lit-on sur le communiqué signé par le procureur de la République financier, El hadji Alioune Abdoulaye SYLLA.
Ainsi, en application de l’article 66 de la loi n° 2024-08 sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier envisage l’ouverture d’une information judiciaire sous les chefs d’inculpations d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic
d’influence, abus de biens sociaux.