Syndicalisme et droit à l’éducation au menu du 2e congrès de l’Alliance pour la Défense de l’Ecole Publique et des travailleurs

L’Alliance pour la Défense de l’Ecole Publique et des Travailleurs (ADEPT) a tenu ce mercredi à Dakar, son deuxième congrès ordinaire au tour du thème « Syndicalisme et droit à l’éducation ».

Selon le secrétaire général national de l’ADEPT, l’école publique sénégalaise est dangereusement menacée et le mouvement syndical, pratiquement malade. Pour Cheikh Diop, le véritable problème de l’école, c’est la division avec des tendances syndicales qui fragilisent le mouvement « c’est inacceptable de voir plus de 40 syndicats dans le secteur de l’éducation », a-t-il déploré. Avant de proposer comme solution pour sortir de cette crise, un cadre unitaire qui va porter les revendications de tous.

D’ailleurs c’est ce que les syndicalistes sont en train de de faire, regrouper tous les syndicats d’enseignants n’ayant pas obtenu plus de 10% lors des dernières élections de représentativité. C’est ce cadre qui va négocier avec les autorités pour la prise en charge des préoccupations des enseignants et l’école de manière générale.

Madame Marie Siby, chargée des questions syndicales au Ministère de l’éducation nationale a pris part à cette rencontre. Elle est venue représenter le ministre, Mamadou Talla. Elle a reconnu qu’il y a encore des manquements dans le secteur de l’éducation, mais assure que l’État a consenti beaucoup d’efforts ses dernières années pour la satisfaction des revendications des syndicats d’enseignants. Elle souligne que le ministère a toujours militer pour une meilleure participation des différents acteurs intervenants dans le secteur de l’éducation pour trouver des solutions aux problèmes existentiels.

Par ailleurs, se prononçant sur les résultats catastrophiques notés sur le BFEM et le BAC, le secrétaire général de l’ADEPT soutient que les responsabilités sont partagés. Selon Cheikh Diop, le problème remonte a plusieurs décennies avec la politique d’enseignement à moindre coût initiée par l’État, le manque de formation, la rémunération… Il faut prendre conscience que le mal est profond pour que l’État et les acteurs de l’éducation se retrouvent autour d’une table pour diagnostiquer le problème.

 

 

            Abdoul BABA

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