Sortie de piste d’un avion de Transair à l’AIBD : Un député réclame le rapport d’enquête préliminaire
Près de dix mois après le Crash (accident) d’un avion d’Air Sénégal à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), le député Guy Marius Sagna a adressé une question écrite au ministre de la Justice, exigeant des explications sur les retards dans la publication du rapport d’enquête préliminaire. Cet incident, survenu dans la nuit du 8 au 9 mai 2024, continue de hanter les victimes et leurs familles, qui attendent toujours des réponses claires.
Le 9 mai 2024, vers 1 heure du matin, un Boeing 737/300 affrété par Air Sénégal auprès de la compagnie privée Transair, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste spectaculaire à l’AIBD. L’appareil, qui transportait 78 passagers, a terminé sa course dans un terrain herbeux adjacent à la piste, une aile endommagée, sous les yeux de secouristes mobilisés en urgence.
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Selon les premiers témoignages, le pilote aurait délibérément choisi cette manœuvre pour éviter un décollage raté, une décision saluée par certains comme un moindre mal. L’accident a fait onze blessés, dont quatre graves, tandis que six autres passagers ont été placés en observation médicale à l’aéroport. L’AIBD a été temporairement fermé avant de rouvrir quelques heures plus tard.
Le Bureau d’Enquête et d’Analyse (BEA) du Sénégal a immédiatement ouvert une investigation pour déterminer les causes exactes de cet accident, impliquant des experts de l’aviation et des représentants d’Air Sénégal. Pourtant, dix mois plus tard, le rapport d’enquête préliminaire reste introuvable, suscitant l’indignation du député Guy Marius Sagna.
Dans sa question écrite, Guy Marius Sagna ne mâche pas ses mots. « Monsieur le ministre, est-ce normal que jusqu’à présent ce rapport ne soit pas mis à la disposition des avocats de celles et ceux qui étaient dans l’avion cette nuit-là ? » interroge-t-il, pointant du doigt une attente interminable pour les victimes. Il ajoute : « Depuis dix mois, au traumatisme des victimes s’ajoute une lenteur à avoir le PV d’enquête préliminaire ».
Le député du parti Pastef prend soin de préciser ses intentions : « Loin de moi la volonté de m’immiscer dans une affaire pendante devant la justice », écrit-il, anticipant toute accusation d’ingérence. Mais pour lui, la situation est intolérable.
Avec Seneweb