Senegal : Hôpitaux et tribunaux bloqués pendant trois jours

Après la mutinerie de Rebeuss, qui a fait un mort et plusieurs blessés, les travailleurs de la justice et de la santé ont décidé de mouvementer la reprise des activités gouvernementales. Il lui reste à trouver les compromis nécessaires en attendant la rentrée des classes prévue le 5 octobre prochain.

Sale semaine ! Après une parenthèse aux Etats-Unis dans le cadre des activités de la Cpi, le ministre de la Justice est revenu chez lui en marchant sur des braises fumantes allumées par la sanglante mutinerie de Rebeuss. La situation l’a obligé à mettre la main dans le cambouis pour tenter de ramener la paix dans les cellules qui ont failli exploser après la révolte des détenus. Il se rend aujourd’hui à Ziguinchor pour donner une existence réelle à la Cour d’appel de Ziguinchor, qui existe de nom depuis plusieurs années.
C’est une concrétisation d’une promesse faite le week-end qui va permettre de réduire les longues détentions préventives. Il lui reste surtout à superviser l’enquête sur la mort détenu lors des évènements tragiques de Rebeuss. Probablement, le défunt serait mort à la suite d’une bavure comme le confirme l’autopsie dont les résultats ont été publiés lundi. Il devra rester sensible à cette question si bien sûr il n’a pas abandonné son passé de défenseur des droits humains en intégrant le monde politique.
Loin de cette réalité tragique, le Garde des sceaux est aussi confronté à la grève du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), qui est venue noircir davantage sa semaine. C’est le quatrième plan d’actions de ce syndicat qui multiplie les 72 H de grève pour dénoncer le «dilatoire du Gouvernement» et le déficit «d’interlocuteurs crédibles». Il bénéficie du soutien d’autres acteurs sociaux dans son combat comme l’Unsas (Voir par ailleurs).
Aujourd’hui, le Gouverne­ment, qui a été longtemps absorbé par la polémique liée aux contrats pétrolier et gazier, devra se pencher sur d’autres sujets sociaux qui affectent directement le quotidien des Sénégalais comme la paralysie de la santé. C’est l’hypertension sociale.

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