Santé de l’ancien Président tchadien : «Habré s’est versé de l’eau chaude au pied», selon des sources proches de l’Administration pénitentiaire

La polémique sur l’état de santé de l’ancien Président Tchadien, Hissène Habré, qui fait les choux gras de la presse depuis quelques jours, ne désenfle pas. Incarcéré à la Prison de Cap Manuel, l’Etat de santé de l’ancien dirigeant du Tchad serait en constante dégradation. Seulement, une source proche de l’Administration pénitentiaire confie à laviesenegalaise.com, que l’histoire s’est passée autrement : «Habré s’est versé de l’eau chaude au pied dans la nuit du jeudi au vendredi 15 novembre 2019. Il s’est également cogné l’épaule à la porte des toilettes vendredi dernier.» D’après cet interlocuteur, l’ex-Président tchadien condamné à la perpétuité pour crimes contre l’humanité «n’a pas de problème au bras, mais plutôt à l’épaule».
Et de s’interroger : «comment peut-on tomber directement sur sa clavicule (épaule) ?»
Quoi qu’il en soit, laviesenegalaise.com a appris que le Président Habré a été évacué puis consulté par le médecin général Prof Momar Sène, qui fait partie des plus grands spécialistes en orthopédie. «Après consultation, il a décidé de le revoir lundi puisque la fracture à la clavicule ne nécessite pas une hospitalisation». Non satisfaite de cette décision, Mme Habré a voulu faire recours à d’autres services, le Médecin de leur famille lui-même. Elle s’offusque ainsi d’une non-assistance par l’administration pénitentiaire à son époux.

Mais la réalité selon notre source, est  tout autre. En effet, « Habré a refusé de se présenter à son rendez-vous médical du lundi avec le Médecin généraliste.
La question que l’on se pose alors est de savoir si la bonne dame n’est-elle pas en train de chercher un médecin qui pourrait accéder à leur demande d’hospitalisation ? Et, tirer le Président au fond de sa cellule sombre.»

En tout cas, c’est un débat d’accusation contre accusations. Fatime Raymonne Habré accuse l’Administration pénitentiaire de maltraitance et de mise en danger aggravé d’une personne déjà malade. En conférence de presse lundi, l’épouse de Habré accusait sans ambages : «l’Administration pénitentiaire ne reconnaît pas la maladie et la fracture du bras de Hissène Habré. On était là-bas pour qu’on nous présente le Président en bonne santé. Mais, une importante sécurité a été mise en place et a empêché aux avocats d’accéder à la prison. Mon époux n’a pas de soins alors qu’il a un peu de fièvre et mal au bras droit. La direction de la prison cache la blessure de mon mari.»

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.