Riposte au Coronavirus : pas de consensus entre les ministres des Finances de l’Union Européenne

Les ministres européens des Finances ne sont pas parvenus à s’entendre, ce mercredi 8 avril. Les pays du Nord et ceux du Sud s’opposent à propos de la réponse économique à apporter face à la pandémie du Covid-19, qui continue de faire des ravages.

Dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, les ministres des finances des pays de l’Union européenne ont discuté en visioconférence dans la nuit du mardi au mercredi, mais pas de consensus.

Les pays du Nord et ceux du Sud s’opposent à propos de la réponse économique à apporter face à la pandémie du Covid-19, qui continue de faire des ravages.

Les discussions ont duré pendant au moins 16 tours d’horloge sans trouver de terrain d’entente. Une durée « record pour une réunion virtuelle », note Pierre Bénazet, correspondant de RFI à Bruxelles.

En effet, Mario Conteno, président de l’Eurogroupe, a annoncé sur Twitter qu’aucun accord n’a été trouvé quant à la réponse commune à apporter à la crise économique causée par la pandémie de Covid-19. « Nous nous sommes rapprochés d’un accord, mais nous n’y sommes pas encore. J’ai suspendu l’Eurogroupe », a écrit l’économiste portugais sur le réseau social, confirmant un peu plus les divisions entre les pays-membres.

En outre le président de l’Eurogroupe a rappelé son objectif de maintenir « un filet de sécurité européen solide contre les retombées du Covid-19 ».

Il annonce, «engager un plan de relance important». Les ministres de Finances des 27, réunis en visioconférence s’opposent toujours. La plan initial consistait le prêt d’un fonds de secours d’un montant pouvant aller jusqu’à 240 milliards d’euros, un fonds de garantie pour les entreprises et un soutien au chômage partiel.

Cependant, les pays du Sud sont les plus touchés par la pandémie (Italie, Espagne, France, Grèce…), réclament un effort financier sans précédent et plus important.
Objet majeur de leur demande : la création d’un instrument de dette commun, les « coronabonds ».

Pour les pays du Nord, vertueux, parmi lesquels la Finlande, les Pays-Bas, l’Autriche ou encore la Suède, se montrent plus mesurés. Ils s’opposent notamment à l’idée d’une mutualisation des dettes, jugeant certains Etats du Sud endettés trop laxistes.

Quant à Bruno Le Maire, ministre des Finances français de la France, lui, a joué la carte du compromis en avançant l’idée d’un fond prenant en charge la dette commune des Etats de l’UE mais limité aux services publics essentiels comme la santé et les filières menacées. Les discussions doivent reprendre jeudi 9 avril.

 

 

Source Abdoulaye BARRY
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