Revue sécuritaire au Sahel : Les alertes de Alioune Tine sur l’extrémisme violent et État de droit

Le fondateur du Think Tank AfrikaJom center, Alioune Tine, a procédé à la présentation du rapport de la revue sécuritaire au Sahel avec comme thème central : « Extrémisme violent et État de droit. »

Dans le cadre d’une collaboration avec la fondation Konrad Adenauer, l’ONU-Femmes ou encore l’UNFPA, quatre panels comportant chacun des thèmes spécifiques ont été progressivement organisés avec la participation de diverses spécialistes en la matière. Avec comme objectif majeur de repenser et d’harmoniser les stratégies de lutte contre l’extrémisme violent dans le Sahel. 

De l’avis de Alioune Tine, le fondateur du Think Tank, AfrikaJom Center « les djihadistes ont une stratégie régionale… Ils commencent à cibler les pays côtiers… Aujourd’hui, ils ont gagné des zones où c’est presque l’État dans l’État. Ils lèvent l’impôt, et exploitent les ressources minérales dont l’or… Il y a beaucoup de pays qui viennent acheter cet or ! », révèle-t-il, dans des propos rapportés par Dakar Actu.

Une alerte qu’il lançait ainsi une énième fois à l’occasion de la présentation du rapport sur la revue sécuritaire au Sahel, ce mercredi, à Dakar.

Alioune Tine invite les uns et les autres à jeter un regard attentif sur ce qui se passe au Mali et au Burkina Faso concernant ce trafic illégal et lucratif pour les factions terroristes.

Dr Bakary Sambe, le directeur de Timbuktu Institute, pour sa part estime que trois mécanismes constituent des facteurs de facilitation de la radicalisation et de l’extrémisme violent, des propos rapportés par nos confrères de Dakar Actu. Il s’agit de la faible capacité d’inclusion sociale des couches vulnérables (facteurs de processus), l’injustice sociale et des frustrations (facteurs indicatifs), et les groupes extrémistes violents jouant sur les facteurs d’attraction (facteurs attractifs.)

D’ailleurs, il insistera sur la nécessité de revenir sur les causes économiques et sociales de la faillite de l’État de droit, penser à des stratégies endogènes et multiplier les pistes de réflexion non sans manquer de procéder à la redéfinition conceptuelle de la crédibilité des Etats à lutter contre le terrorisme.

Parmi les recommandations consignées dans ledit rapport et principalement destinées aux États, figurent en bonne place, l’implication concrète de la société civile, le partage d’informations et la mutualisation des moyens, éviter la dépendance extérieure en matière de sécurité, la réévaluation de la réponse régionale par une plus forte implication de la CEDEAO et de l’Union africaine, lutter contre l’injustice sociale entres autres.

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