Révélations sur le Transport de l’aide alimentaire : L’Etat refuse la gratuité du CATRS et contracte avec le privé à coup de milliards de F Cfa

Le Collectif des acteurs du transport routier du Sénégal (CATRS) révèle sa mise à la disposition du Gouvernement du Sénégal de tout son parc de véhicules poids lourds. Une décision prise dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID-19, proposant le transport gratuit des vivres à compter du samedi 28 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Ladite proposition concernait le transport des matériels, des vivres et médicaments, destinés aux populations du pays. N’empêche, l’Etat, contractant avec des privés, aurait préféré payer à coup de milliards de Francs Cfa.

L’Etat refuse la gratuité du CATRS et contracte avec le privé à coup de milliards de FCfa

Face à la gratuité du transport des vivres et des matériels, proposée par le Collectif des acteurs du transport du Sénégal (CATRS) destinés aux populations dans le cadre de la lutte contre le Covid 19, l’Etat aurait préféré traité avec des privés. Une option qui a fait tilt dans la tête de beaucoup de sénégalais qui peinent à comprendre. Ces derniers, s’interrogent même, de cette volonté de décaisser des milliards de Francs Cfa, alors qu’il y a la possibilité d’avoir le même service sans bourse déliée. L’option, faisant d’un entrepreneur attributaire de ce marché installe la polémique dans l’espace public. « Qu’est-ce qui se passe ? », s’interroge-t-on.

Le CATRS, après la déclaration du Président de la République, a mis en place une solide organisation, basée sur son réseau interne et pilotée par un Comité de veille permanent, comprenant les représentants de plus de dix (10) organisations faitières de transport de marchandises et syndicats membres du CATRS. Le collectif a fait montre de sa disponibilité à accompagner l’Etat dans ce combat contre le Covid 19. Même s’ils ont un effectif de 80 camions, présents aux lieux de chargement des vivres, il se trouve que le marché est entre les mains du député Diop Sy. Loin d’être ébranlé, ces transporteurs s’estiment être dans leur rôle de citoyenneté. Et rien d’autre… « Nous tenons des échanges à travers le téléphone et l’Internet et collectons avec le moins de déplacement humain possible les fiches d’engagement des transporteurs, membres de notre Collectif », a expliqué le coordonnateur général, Momar Sourang.

Sous ce registre, il reconnaît que le Ministre des infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement est leur premier interlocuteur dans le Gouvernement. Mais aussi, leur relais auprès du Président de la République, des autres ministères du Gouvernement, des directions administratives et des agences, notamment le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.

A travers leur note, le CATRS attendait à avoir des séances de travail avec les spécialistes de leur Ministère de tutelle, en vue de discuter des différents points, dont les Bordereaux de Livraison, la désignation par l’Autorité d’un accompagnant (Chef de bord) pour chaque camion, la délivrance de laisser-passer pour le personnel roulant et pour des membres du CATRS, une éventuelle dérogation spéciale lors du passage dans les postes de pesage.

Rencontrant le Dage du Ministère du développement communautaire, le CATRS relève avoir croisé un membre d’une organisation qui avait montré une certaine réticence. Suite à cette rencontre, le collectif a appris à travers la presse l’évocation de voix discordantes. Et, l’Etat de traiter avec des privés. « Nous avons mis à la disposition de l’Etat 80 camions. Aujourd’hui, 15 d’entre eux, ont déjà chargé. Il y a un déficit de main d’œuvres. Sinon, tous les 80 camions étaient sur place. Peut-être, le reste va être chargé demain. Le combat est celui du secteur du transport. Et, au sortir du Covid 19, nous n’aimerons pas qu’on nous dise que les acteurs du transport n’ont pas participé », avertit-il.

L’implication de l’armée, devant veiller à la sécurité dans le transport des vivres n’est pas bien appréciée par le coordonnateur. Puisqu’estime-t-on, l’armée ne peut pas être entre deux feux. D’après le coordonnateur du CATRS, le Président de la République, Macky Sall, en situation d’écrire l’histoire, a plein pouvoir. Et, il doit montrer une certaine fermeté sur ses décisions. Concernant, Diop Sy, attributaire du marché de transport des vivres, Momar Sourang précise qu’il est un entrepreneur sénégalais qui a le droit de postuler. Seulement, c’est au Président d’apprécier…

Source Leral
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