Reprise des importations d’oignon : Le produit disponible mais cher

Le gel des importations d’oignon a été levé depuis le 22 Août passé. Ainsi, on note de parts et d’autres une présence de l’oignon importé au niveau du marché.

Un tour au marché Castors de Dakar a permis au reporter de Sud de faire ce constat. Si l’Etat sénégalais prône le consommer local, ce n’est pas ce que les cordons bleus eux pensent. Les sénégalaises interrogées misent toutes sur l’oignon importé. Mais n’empêche, elles fustigent la cherté du produit qui n’est pas à la portée de leurs bourses.

Selon Sud Quotidien, le produit est jugé trop cher par les consommateurs, surtout avec l’approche de la tabaski. Pour l’oignon local, le sac coûtait entre 7000 et 7500 francs juste après les récoltes, mais au fur et à mesure que l’on approche de la Tabaski, le prix du sac est à 8500 francs et le kilo lui, est passé de 300 à 500 francs, soit une augmentation de 200 francs en quelque temps. Mais vers la fin du stock, le prix a excessivement augmenté. Le sac qui coûtait 8500 francs est moyenné à 11000 francs, selon Anta Diop, gérante d’une boutique au marché. Pour elle : « depuis que l’oignon local est dans le marché, les prix n’ont pas cessé d’augmenter. Un sac qui coûtait 7500 à 8500, est cédé à 11000 francs. Ce n’est pas normal. L’Etat doit nous aider, en diminuant les prix ».
Si l’oignon local est jugé cher par les consommateurs, celui importé ne reste pas en rade. Amadou Diagne grossiste au marché de castors le confirme : «nous sommes des grossistes. On achète en gros et on vend en gros. Les clients nous demande de diminuer les prix pour eux, c’est nous qui augmentons le prix de l’oignon alors qu’on l’a acheté à 10000 francs le sac et on le vend à 10500 francs. On n’a que 500 francs de bénéfice. Nous même on ne s’en sort pas » à martelé le grossiste.
Pour l’instant sur le marché, l’oignon importé comme l’oignon local,  ont tous le même prix, mais la qualité fait leur différence. Certaines  sénégalaises préfèrent de loin l’oignon importé car pour elles,  il est de qualité meilleure que celui local.  Pour cette dame, la quarantaine,  venue faire ses achats au marché, panier à la main, il y a une  différence de qualité qui existe entre ces deux oignons. « Moi, en tant que cuisinière, je préfère l’oignon importé car pour le cuisiner on perd moins de temps et le goût est meilleur ». Elle rajoute : «  ce qui me pose problème c’est la cherté de l’oignon. Ce qui coûtait auparavant 300 francs le kilo est cédé à 500 francs. C’est une hausse énorme  et j’interpelle les autorités à revoir les prix pour que ça soit accessible à tout le monde ».

Un peu loin de la capitale Dakar, à Matam, plus précisément à Ourossogui, l’oignon semble être denrée rare ces derniers jours malgré la reprise des importations. A moins de deux semaines de la fête de Tabaski, le peu de commerçants qui  disposent l’oignon vendent le kilogramme entre 600 et 700frs, a constaté laviesenegalaise.com

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