Reprise des Cours le 25 juin : L’ancien Ministre de l’Education Nationale Kalidou Diallo en phase avec le Gouvernement de Macky Sall

Oui à la reprise le 25 juin 2020 car les élèves circulent avec le virus dans la rue, il faut donc les sauver doublement avec des gestes barrières assurés en classe.

J’ai suivi le communiqué du conseil des ministres du mercredi 17 juin 2020, de même que la déclaration du ministre de l’éducation nationale du jeudi 18 juin 2020 et lu la note d’orientation de ce jour sur la reprise des enseignements des élèves des classes d’examen (CM2, 3ème et Terminales) pour le le 25 juin 2020 prochain.

C’est au gouvernement seul que revient la décision de fixer la date de reprise des cours en tenant compte de tous les paramètres et après avoir consulté les partenaires sur le principe de la reprise.

Cette décision du gouvernement se justifie de même que celle concernant les classes intermédiaires pour avoir participé publiquement aux débats sur ces questions et avoir contribué modestement aux grandes orientations retenues et déclinées en décisions par le Chef de l’Etat.

1- Les enseignants qui avaient rejoint leurs postes entre le 28 mai et le 2 juin 2020 ( malgré le report, ils sont restés sur place en principe) ont tous déjà épuisé les 14 jours recommandés par le Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE).Ceux testés positifs parmi eux, une vingtaine environ, n’ont contaminé presque personne. Ce qui montre que nos collègues sont très responsables et ont respecté les gestes barrières à l’arrivée dans leurs villes ou villages de services. A ce jour, aucun cas grave n’a été signalé parmi eux. Rendons grâce à Dieu.

On peut aussi considérer que les masques, liquides hydro alcooliques, Thermos flash, savon, etc. sont déjà sur place. La perfection ou le 100% partout n’existe nulle part. Les autorités du niveau déconcentré devront assurer le suivi quotidien des besoins qui surgissent.

2- les Chefs d’établissement ont eu suffisamment de temps pour constituer des équipes pédagogiques, installer le matériel reçu et prendre toutes les dispositions en rapport avec les IEF, les IA et comités locaux de suivi
3- L’hivernage et la question des abris provisoires ne devraient poser de problèmes insolubles car il y a au moins une salle de classe en dur dans chaque école qui a un Cm2 ou dans un collège de proximité et au pire une salle dans le village qui peut servir de classe pendant les 2 mois. Je peux l’affirmer, avec une petite marge d’incertitude, pour avoir conduit le Fast Track et suivi ce qui est fait depuis 2012 .
Les navétanes et autres matchs de foot inter villages fonctionnent pendant l’hivernage et pourquoi pas l’école?

4- concernant les classes intermédiaires, la date de rentrée de la nouvelle année scolaire prévue début novembre 2020 est raisonnable, étant entendu que le dispositif « Apprendre à la maison » va se poursuivre et même s’améliorer surtout avec la présence des enseignants sur place et au regard de la proximité maître/élèves dans les petits villages éloignés non électrifiés qui posent plus de problèmes.

Les modalités de passage en classe supérieur seront précisées d’ici fin juillet si on se réfère à la note d’orientation. J’exprimerai ma vision d’ici là inchallah.

5-En vieux syndicaliste, historien aussi dans ce domaine, ayant des une expérience de gouvernement et des relations internationales (ancien membre du conseil d’administration du fast Track/PME, du BIE ( Bureau international pour l’éducation, Président de la Confemen, membre de l’Interntionale de l’éducation ou ancien ministre conseiller sur les questions syndicales), je n’ai pas souvenance avoir vu des syndicats consultés pour fixer une date précise de rentrée scolaire. L’Education des enfants incombe à l’Etat et, c’est à lui seul que revient la décision; la consultation des syndicats est cependant une obligation( conventions 98, 87 de l’OIT et recommandation unesco/oit de 1966 et 1997).

Le gouvernement a commis une erreur stratégique en continuant à ignorer le G20 qui, avec le rejet de la culture de participation responsable et de collaboration par la base syndicale au niveau de l’enseignement, en a profité pour se repositionner et envahir les télé et les organes de presse privés pendant que le G7, avec la Cosydep et les parents d’élèves poursuivaient loyalement leur engagement à accompagner dynamique du partenariat entre les ministres chargés de l’éducation pour sauver l’école dans le contexte de la pandémie du coronavirus. Cette option est difficile à mettre en œuvre avec les exigences des bases et le radicalisme des autres syndicats du G20 notamment qui ont été à l’initiative des grèves du début de l’année et celle du rejet de la date de reprise pour le 25 juin prochain.
Le G7 en décidant de participer à l’effort national de riposte ne doit pas reculer ni même hésiter à soutenir le retour en classe pour garantir le droit à l’éducation des élèves même s’il doit faire face à ces exigences:
– loyauté et fidélité face à l’engagement de sauver l’école en rapport avec le ministre de tutelle qui fait montre d’ouverture et de générosité;
– loyauté et volonté de respecter leurs orientations de lutte et de défense de leurs membres et mandants très vigilants quant à l’obligation d’appliquer la ligne syndicale;
– réajustement et adaptation de la stratégie syndicale en tenant compte de la réalité du terrain .

Devant cette problématique, les ministres chargés de l’éducation et le gouvernement n’avaient qu’un seul choix pour sauver l’école pendant qu’il est encore temps: laisser la décision au conseil des ministres, en se fondant sur les propositions du comité pédagogique basées sur la synthèse des concertations avec tous les partenaires qui travaillent ensemble depuis le 14 mars 2020 date de fermeture des écoles par Monsieur le Président de la République.



Kalidou Diallo,
 Ancien responsable syndical
Ancien MEN

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