Report – La carte nationale de la presse exigible à partir du 1er décembre 2022

Désormais, c’est à compter du 1er décembre 2022 que les dispositions du Code la presse seront appliquées sur la carte de presse. Ainsi, seuls les détenteurs de la Carte nationale de presse pourront se prévaloir de la qualité de journaliste ou de technicien des médias. Le président de la Commission de la Carte nationale de presse, Daouda Mine a fait cette annonce ce mercredi à l’occasion de la cérémonie de remise de nouvelles cartes de presse. Un lot de 98 cartes de presse est déjà disponible. La commission a procédé à la remise symbolique ce mercredi à la maison de la Presse Babacar Touré.

Un nouveau report d’exigibilité pour la carte de presse. Il s’agit du dernier, selon les membres de la commission nationale de la carte de presse. La date d’exigibilité était annoncée pour ce 1er septembre. Après cette annonce, il y a eu un rush et au moins, 100 demandes ont été enregistrés en une semaine. En effet, la Commission a reçu, depuis la fixation de cette échéance, un grand nombre de demandes de délivrance de la carte de presse dont la plupart concernent des postulants devant passer en validation des acquis de leur expérience. Alors que les dépôts avaient démarré depuis le 15 mars 2021, soit 18 mois plus tôt. Il faut noter qu’à ce jour, la Commission de la Carte nationale de presse (Ccnp) a enregistré 1522 demandes. Plus de 1400 ont été examinées, 794 validées et les cartes sont confectionnées et délivrées aux ayants droit ou stockées au ministère de la communication dans l’attente du retrait. Toutefois, la durée de validité de la nouvelle Carte nationale de presse est de 3 ans. Et le détenteur est con­traint au strict respect des règles d’éthique et de déontologie. Tout manquement à ces règles pouvant entraîner le retrait temporaire ou définitif de la carte.

En raison du temps de traitement des demandes et pour permettre aux personnes éligibles d’être dans les meilleures dispositions pour jouir des droits attachés à la reconnaissance de leur qualité de journaliste ou de technicien des médias, la Commission a décidé de reporter la date d’exigibilité de la carte nationale de presse au 1er décembre 2022.

Le Président de la Commission de la Carte nationale de presse Daouda Mine a également justifié ce report motivé par une discrimination positive pour les correspondants régionaux dont le report a tenu en compte. D’ailleurs, il informe que ces derniers sont exemptés  d’un versement des frais de 10 mille francs. D’après lui, une tournée nationale organisée sur fonds propre a permis de rencontrer les autorités administratives et  aux correspondants des médias de déposer sur place. Ainsi, 343 dossiers émanant des régions ont été reçus. Et, plus d’une cent dossiers sont déjà validés, selon toujours le journaliste Daouda Mine. Cependant avec ce report, au moins les dossiers de 155 journalistes vont passer devant la commission de validation des acquis. 

La carte est crédible et en conformité avec les lois et règlements du Sénégal, selon le journaliste Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics. Invitant les confrères à déposer leur dossier pour l’obtention de la carte avant le dernier délai. «Dans tous les pays du monde qui se respectent, les journalistes qui ont l’importante mission de service public sont identifiables à travers une carte», a-t-il soutenu.

Le secrétaire permanent de la commission, Amadou Kanouté pour sa part est revenu sur l’idée de confectionner une carte nationale de presse. D’après lui, celle-ci est venue des acteurs eux-mêmes. Le code de la presse ayant été voté, la détention de la carte de presse est devenue nécessaire pour s’identifier et faire correctement son travail. La carte n’est pas obligatoire, mais peut conférer des avantages aux journaliste détenteur dans l’exercice de son métier. “Même pour un voyage professionnel à l’étranger, la carte facilite l’obtention du visa auprès des institutions diplomatiques”, a dit M. Kanouté. Alors que si on exerce le métier de journaliste sans détenir une carte de presse, on ne peut pas être protégé par les organisations de presse en tant que journaliste.

Monsieur Kanouté met en garde sur la falsification de la carte de presse. Car celle-ci contient un code Qr permettant de vérifier l’originalité. “Tout faussaire ou usurpateur d’identité en court des risques de poursuites”, a averti Amadou Kanouté.

Par ailleurs, selon les responsables, la carte nationale de presse peut avoir des avantages sociaux au profit des détenteurs. Une mutuelle de santé et une coopérative d’habitat sont envisagées pour permettre aux journalistes et techniciens des médias de bénéficier de soins et d’un toit.

Interpelé sur les données personnelles, le président de la commission Daouda Mine rassure ses confrères. D’après lui, la commission est en conformité avec la loi portant collecte des données personnelles. Affirmant que pour des raisons de sécurité le code Qr de la carte de presse n’est pas lisible par n’importe quelle application. Car, soutient-il, des dispositions techniques et légales sont prises en compte. En effet, c’est la commission elle-même qui stocke les données dans ses propres serveurs après l’homologation par la commission de protection des données personnelles. Selon le président de la commission, ce serveur, coûte environ 4 millions de francs Cfa par an.

 
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